Le Koret Israel Economic Development Fund (KIEDF).
Fondée en 1994, cette organisation à but non lucratif facilite l’octroi de prêts aux petites et micro-entreprises qui ne peuvent pas accéder aux financements des institutions traditionnelles, car elles sont perçues comme trop risquées ou disposent d’une faible cote de crédit et de revenus limités.
« Nous avons déposé une demande auprès de Koret en mai, et cette semaine nous avons obtenu un crédit qui nous a littéralement sauvés et nous permettra de garder la tête hors de l’eau, même si nous ne savons pas pour combien de temps », a déclaré Bat-sheva.
« Nous n’avons aucune épargne, nous ne voyageons pas, nous ne sortons pas au restaurant, nous menons une existence la plus basique qui soit. »
La guerre contre la République islamique de l’Iran, qui a débuté le 13 juin, a eu un impact économique majeur sur le pays, avec des dégâts estimés deux fois plus élevés que ceux causés par l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 et la guerre qui a suivi, combinées.
Selon une enquête réalisée par la société de données commerciales CofaceBDI, les restrictions imposées par le commandement du Front intérieur – notamment les interdictions de rassemblement, la fermeture des établissements scolaires et des lieux de travail, à l’exception des secteurs essentiels, ainsi que la mobilisation massive de réservistes – ont entraîné une perte de revenus d’environ 18 milliards de shekels au cours des dix premiers jours de combats contre l’Iran. La majorité de ces pertes ont été enregistrées dans le secteur privé, et plus particulièrement chez les petites entreprises, qui souffrent souvent d’un faible niveau de fonds propres et d’un manque de soutien financier, a précisé CofaceBDI.
Depuis 20 mois, de nombreuses petites entreprises – menuisiers, coiffeurs, guides touristiques, commerçants, agriculteurs, photographes et fournisseurs en tout genre – luttent pour survivre, confrontées à la baisse de la demande, à l’annulation de commandes, à la raréfaction et à l’augmentation des coûts des financements, ainsi qu’à une aide gouvernementale jugée lente et insuffisante pendant la guerre en cours.
L’an dernier, jusqu’à 60 000 entreprises ont été liquidées en Israël, dont environ 50 000 petites et moyennes entreprises, contre environ 40 000 en temps normal. On estime que le nombre total de fermetures d’entreprises liées à l’assaut du 7 octobre pourrait atteindre 80 000, sans même tenir compte des pertes supplémentaires causées par la guerre contre l’Iran.
En début de semaine, le gouvernement a approuvé un plan de compensation pour les personnes affectées financièrement par la guerre contre le régime iranien. Le dispositif comprend des subventions pour les entreprises ayant subi une forte baisse de revenus ainsi qu’un remboursement partiel des salaires des travailleurs mis en chômage technique.
Les entreprises dont le chiffre d’affaires annuel est compris entre 12 000 et 400 millions de shekels et qui ont enregistré une baisse d’au moins 25 % de leurs revenus d’un mois sur l’autre pourront prétendre à une indemnisation. Le plafond d’indemnisation pour les petites entreprises dont le chiffre d’affaires n’excède pas 300 000 shekels est fixé à 14 025 shekels. Pour les entreprises dont le chiffre d’affaires atteint jusqu’à 400 millions de shekels, le plafond est de 1,2 million de shekels.
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