Le Mossad impliqué dans un scandale d’espionnage en Italie

Une affaire d’espionnage révèle des liens entre le Mossad et une entreprise italienne de piratage

Dans une affaire qui ébranle actuellement l’Italie, des révélations troublantes émergent concernant une collaboration présumée entre des agents du Mossad et une société milanaise spécialisée dans le piratage informatique. Cette entreprise, Equalize, se trouve au cœur d’un vaste réseau d’espionnage ayant ciblé les plus hautes sphères de la société italienne.

L’enquête menée par les autorités italiennes a mis au jour un système sophistiqué de surveillance illégale, orchestré par Nunzio Samuele Calamucci, un expert en informatique de 44 ans. Les investigations ont révélé qu’Equalize avait constitué une base de données impressionnante de 800 000 dossiers, compromettant la vie privée de nombreuses personnalités, dont le président Sergio Mattarella et l’athlète Marcell Jacobs.

L’affaire prend une dimension internationale avec la découverte de liens avec le Mossad. Selon les documents policiers, deux agents israéliens se sont présentés dans les locaux d’Equalize en février 2023, manifestant un intérêt particulier pour des informations concernant le groupe Wagner et les activités cyber-russes en Europe. Cette rencontre, facilitée par un ancien carabinier nommé Vincenzo De Marzio, aurait débouché sur une proposition financière d’un million d’euros.

Les ramifications de cette affaire s’étendent jusqu’au Vatican, comme le suggèrent des conversations interceptées. Les données collectées auraient servi à diverses fins, notamment la surveillance des activités russes en Europe et le suivi du trafic de gaz iranien, information potentiellement précieuse pour le géant énergétique ENI.

Cette révélation soulève de sérieuses inquiétudes au sein de la classe politique italienne. Antonio Tajani, ministre des Affaires étrangères, a souligné les risques pour la démocratie, tandis que Matteo Renzi, lui-même victime de cette surveillance, a exprimé son indignation face à cette atteinte aux libertés individuelles.

L’affaire met en lumière la vulnérabilité des institutions démocratiques face aux nouvelles formes d’espionnage numérique et soulève des questions cruciales sur la protection des données personnelles dans un contexte géopolitique tendu.

Jforum.fr

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