Des dizaines de ministres se sont réunis lundi lors d’une conférence des Nations unies pour exhorter la communauté internationale à œuvrer en faveur d’une solution à deux États entre Israël et les Palestiniens, alors qu’Israël et les États-Unis ont boycotté l’événement.
L’Assemblée générale des Nations unies, qui compte 193 membres, avait décidé au mois de septembre dernier qu’une telle conférence se tiendrait en 2025. Accueillie par la France et l’Arabie saoudite, la conférence avait été reportée en juin en raison de la guerre entre Israël et l’Iran.
« Nous devons veiller à ce qu’elle ne devienne pas un nouvel exercice de rhétorique bien intentionné », a commenté le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans son discours d’ouverture.
Quelques jours avant la conférence, le président français Emmanuel Macron avait annoncé qu’il reconnaîtrait officiellement la création d’un État palestinien au mois de septembre, provoquant une forte opposition de la part d’Israël et des États-Unis.
Le Luxembourg a laissé entendre, lundi, qu’il pourrait suivre la France et reconnaître un État palestinien au mois de septembre, avec la possibilité que d’autres pays annoncent des plans similaires lorsque la conférence reprendra mardi.
La France espère que la Grande-Bretagne suivra son exemple. Plus de 200 députés britanniques ont exprimé vendredi leur soutien à cette idée, mais le Premier ministre Keir Starmer a estimé que la reconnaissance d’un État palestinien « doit faire partie d’un plan plus large ».
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot (à gauche), et le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan Al Saud, président l’Assemblée générale des Nations unies, le lundi 28 juillet 2025. (Crédit : AP Photo/Richard Drew)
Depuis des décennies, la majorité des membres des Nations unies soutiennent une solution à deux États, Israël et un État palestinien coexistant.
Toutefois, la création d’un État palestinien et de ses futures frontières semble splus éloignée que jamais après plus de 21 mois de guerre dévastatrice à Gaza – une guerre qui avait été déclenchée par le pogrom commis par le Hamas dans le sud d’Israël, le 7 octobre 2023 – et alors que les implantations israéliennes en Cisjordanie ne cessent de s’élargir et que les responsables israéliens ont fait part de leur intention d’annexer le territoire en même temps que la bande de Gaza.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a indiqué qu’il serait « illusoire de penser que l’on peut parvenir à un cessez-le-feu durable sans avoir les grandes lignes de ce qui se passera à Gaza après la fin de la guerre, et sans avoir un horizon politique ».
En plus d’encourager la migration massive des Palestiniens de Gaza, Israël a donné peu de détails sur ce que le pays envisage pour l’enclave côtière au lendemain de la guerre. Le gouvernement s’est opposé aux appels lancés à l’international en faveur d’une Autorité palestinienne qui prendrait le contrôle du territoire.
T.O.I.
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