Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, devrait procéder mardi à la redistribution des portefeuilles ministériels laissés vacants par le parti orthodoxe Shas, suite à son retrait du gouvernement annoncé mi-juillet.
Selon les informations qui filtrent, le ministre de la Justice Yariv Levin, figure emblématique du Likoud, hériterait des portefeuilles de l’Intérieur, des Cultes et du Travail. De son côté, Haim Katz, qui cumule actuellement les ministères du Tourisme et du Logement, se verrait confier les portefeuilles stratégiques de la Santé et des Affaires sociales.
Cette redistribution fait suite à la décision spectaculaire prise le 16 juillet par le Conseil des sages de la Torah du Shas, qui avait annoncé le retrait de la formation religieuse du gouvernement de coalition. Cette décision s’inscrivait dans le cadre de la crise majeure autour de la loi sur la conscription militaire des orthodoxes, après que le parti n’ait pas obtenu satisfaction sur le texte de loi qui lui était soumis.
Le Shas rejoint ainsi Yahadout HaTorah (Judaïsme unifié de la Torah), autre parti orthodoxe qui avait également annoncé son retrait dans des circonstances similaires, fragilisant considérablement la coalition gouvernementale de Netanyahou.
Le ministre des Cultes Michael Malchieli avait justifié cette décision en expliquant la position du Conseil des sages, tout en précisant une nuance importante : « Nous n’irons pas avec l’opposition. » Il avait également exhorté le Premier ministre à « conclure un accord permettant la libération des otages » détenus à Gaza.
Contrairement aux membres de Yahadout HaTorah, les élus du Shas adoptent une stratégie différenciée. S’ils quittent effectivement leurs fonctions gouvernementales, ils ne démissionnent pas de leurs postes à la Knesset, notamment de leurs présidences de commissions parlementaires. Cette approche leur permet d’éviter un scénario de dissolution de la Knesset, préservant ainsi une certaine stabilité institutionnelle.
La redistribution des portefeuilles au sein du Likoud témoigne de la volonté de Netanyahou de maintenir son gouvernement à flot malgré l’érosion de sa base parlementaire, dans un contexte de guerre à Gaza et de pressions internationales croissantes.
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