À la périphérie de l’ancienne ville biblique de Beersheba, dans le désert israélien, se trouve un tout nouveau parc animalier à thème, totalement unique en son genre. Cette attraction unique, le Midbarium, est davantage une expérience immersive qu’un zoo et elle permet aux visiteurs d’avoir l’impression de pénétrer dans les habitats des animaux sauvages et d’expérimenter la vie à travers les yeux d’un animal.
Le mot Midbarium vient du mot hébreu midbar, qui signifie désert. Ce zoo interactif comprend quatre habitats : canyon, arava (steppe), oasis et savane. Il abrite 100 espèces d’animaux, dont des zèbres, des girafes, des hippopotames, des aigles, des suricates, des léopards, des tortues et trois rares lions blancs. Il est conçu pour être une expérience immersive et par conséquent, les portes et les clôtures sont camouflées dans l’environnement, ce qui permet aux visiteurs d’avoir l’impression d’être littéralement dans l’exposition avec les animaux.
Cette conception est l’œuvre d’Erik van Vliet, un architecte néerlandais qui a conçu 70 zoos dans 36 pays. Il a expliqué Post que « les expériences réellement immersives avec les animaux sauvages créent des émotions mémorables ». Il ajoute que la conception du Midbarium a posé un défi unique en raison de son thème désertique.
« Normalement, si l’on commet une erreur de conception et qu’un animal s’échappe, on se rend compte qu’il faut ériger une barrière ou une clôture plus efficace, qui doit ensuite être cachée par du feuillage ou de la végétation pour maintenir l’ensemble de l’illusion. Mais il est impossible de faire cela dans un zoo de zone aride, car la région est stérile. C’était donc un véritable défi ».
Près de l’entrée du zoo se trouve une délicate pergola en béton dont la structure ressemble à une tente, en hommage à l’histoire biblique et nomade de la ville. L’auvent, conçu par Lerman en partenariat avec l’ingénieur en structure Rafael Bet, n’a pas qu’une fonction décorative. Elle rafraîchit également l’avant du zoo de manière naturelle. En plus de la pergola, plus de 1 500 arbres de toutes sortes ombragent et rafraîchissent le zoo.
L’une des caractéristiques les plus uniques du Midbarium réside dans ses 15 expositions interactives, conçues pour les enfants par la société de design et de technologie Hata’asiya group, qui permettent aux visiteurs de se mettre dans la peau d’animaux du désert.
« Notre objectif était de permettre au visiteur d’entrer dans la peau de l’animal », explique Yariv Gibli, co-directeur général de Hata’asiya. « Nous sommes partis du constat que les enfants ne lisent pas les panneaux… Nous ne voulions pas leur donner plus d’écrans, alors nous nous sommes dit : « Rendons-les actifs, soyons physiques ; laissons-les être les animaux ».
Le Midbarium ne se contente pas de permettre aux visiteurs de voir et d’expérimenter la vie des animaux. Il abrite également une clinique vétérinaire et de réhabilitation qui fournit des services non seulement aux résidents du Midbarium, mais aussi au reste des habitants sauvages du Néguev.
Le directeur du Midbarium, Ziv Reshef, explique à Haaretz que « nous avons ici des animaux en danger, comme des tigres, et des animaux blessés – de nombreux oiseaux sans ailes, et vous pouvez également voir un cerf et un loup avec trois pattes ».
« Nous avons reçu trois couples d’aigles, dont certains étaient handicapés », ajoute M. Reshef. « Pour chaque couple, nous avons conçu une aire de nidification pouvant accueillir jusqu’à sept couples. Chaque grotte est équipée d’une caméra qui surveille la nidification et la ponte. Après leur réhabilitation, ils sont censés retourner à la nature ».
L’idée derrière le Midbarium est d’éduquer les gens, de comprendre les animaux, de les aimer et de prendre soin des animaux menacés d’extinction ou qui ont été blessés dans la nature.
Source : Goodnet & Israël Valley
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