Le Liban intensifie les inspections dans les aéroports pour bloquer les transferts d’argent iraniens au Hezbollah.
Les autorités libanaises ont renforcé les mesures de sécurité à l’aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth, en augmentant les inspections sur les vols en provenance d’Irak et d’Iran pour empêcher les transferts d’argent liquide au Hezbollah. Selon un reportage de la chaîne de télévision Al-Hadath, ces mesures font suite à des contrôles similaires imposés aux vols iraniens ces derniers mois, alors que les responsables cherchent à perturber les canaux financiers liés aux opérations régionales de Téhéran.
Les sources de sécurité libanaises citées dans le rapport ont confirmé que l’armée supervisait les inspections des aéroports depuis octobre 2024, surveillant de près les bagages des passagers et le fret des avions pour empêcher les transferts non autorisés. Un expert en sécurité a déclaré à la chaîne de télévision Al-Hadath : « Ce que l’Iran ne peut pas envoyer directement, il le fait passer par l’Irak pour maintenir le flux de soutien financier et logistique. »
Le renforcement des inspections intervient alors que le Liban fait face à une pression interne et externe croissante pour renforcer la surveillance financière et limiter l’influence étrangère. Un haut responsable militaire cité dans le rapport a déclaré : « Nous devons empêcher tout transfert non autorisé qui pourrait déstabiliser notre sécurité nationale. C’est une décision qui s’aligne sur la souveraineté du Liban et le bien-être de son peuple. »
Le régime iranien s’est toujours appuyé sur des réseaux financiers secrets pour soutenir ses alliés régionaux, le Hezbollah étant l’un des principaux bénéficiaires. Cependant, les restrictions accrues sur les transferts financiers, combinées aux difficultés économiques du pays, créent de nouveaux obstacles à la capacité de Téhéran à soutenir ces opérations.
Les observateurs suggèrent que les dernières mesures prises par le Liban pourraient indiquer un effort régional plus large pour limiter l’influence du régime iranien. Bien que Téhéran ait minimisé ses inquiétudes concernant les contraintes financières, l’impact à long terme sur les activités du Hezbollah reste incertain. À mesure que les couloirs financiers se resserrent et que la surveillance s’accroît, le régime iranien pourrait se retrouver confronté à de plus grandes difficultés pour maintenir son ancrage régional.
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