Syrie : Le Kremlin remplace un haut commandant après une offensive rebelle à Alep
La Russie aurait remplacé le commandant de ses forces en Syrie à la suite d’une offensive rebelle qui a repris le contrôle de certaines zones d’Alep. Cette information, relayée par des blogueurs militaires influents, reste non confirmée par le ministère russe de la Défense, mais souligne les tensions persistantes au sein de la hiérarchie militaire russe.
Selon des sources publiées sur les plateformes Telegram, notamment Rybar et Voenny Osvedomitel (Informateur militaire), le lieutenant-général Sergei Kisel aurait été remplacé par le colonel-général Alexander Chaiko. Kisel, connu pour avoir supervisé la débâcle des forces russes à Kharkiv en 2022, semble à nouveau critiqué pour ses performances en Syrie.
Les observateurs militaires se montrent sévères : Voenny Osvedomitel a ironiquement suggéré que Kisel aurait dû démontrer des compétences inédites sur le terrain syrien, mais qu’il a de nouveau échoué. Rybar, quant à lui, dénonce une tendance à utiliser la Syrie comme un terrain d’expérimentation pour redorer l’image de généraux en disgrâce.
Certains analystes spéculent sur un retour de Sergueï Sourovikine, surnommé « le général Armageddon ». Bien qu’éloigné des projecteurs après des liens supposés avec la rébellion du groupe Wagner, Sourovikine reste respecté pour son rôle décisif dans la guerre en Syrie. Sous son commandement, les forces pro-Assad avaient repris le contrôle de vastes territoires, consolidant ainsi le régime de Bachar el-Assad.
La ville d’Alep, autrefois la plus peuplée de Syrie, est au cœur des affrontements depuis le début du conflit en 2011. Sa reconquête par les forces soutenues par la Russie en 2016 avait marqué un tournant dans la guerre. Cependant, la reprise récente de certaines zones par les rebelles montre que la situation reste instable, même dans des territoires supposés sécurisés.
La présence militaire russe en Syrie vise avant tout à soutenir le régime d’Assad, mais elle est également un enjeu stratégique pour le Kremlin. Toute défaillance sur ce front pourrait affaiblir l’image de la Russie en tant que puissance incontournable au Moyen-Orient.
Le remplacement de Kisel pourrait indiquer une volonté de resserrer les rangs et de renforcer la chaîne de commandement après des revers sur le terrain. Les critiques émises par les blogueurs militaires traduisent un mécontentement plus large, notamment face à la gestion de la guerre en Ukraine et à la pression croissante sur les généraux russes.
Le changement de leadership en Syrie intervient à un moment critique pour la Russie, engagée sur plusieurs fronts. Le Kremlin doit non seulement stabiliser la situation à Alep, mais aussi maintenir sa crédibilité militaire dans une région où de nombreux acteurs internationaux surveillent de près ses actions. Le retour éventuel de Sourovikine pourrait marquer une nouvelle phase dans la gestion du conflit, mais pour l’instant, la stabilité à long terme reste incertaine.
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