Le kibboutz Kfar Aza, situé près de la frontière de Gaza, a signé un accord avec le groupe immobiliser Reches Real Estate et le groupe Zadok pour construire et gérer conjointement un nouveau complexe industriel polyvalent d’un coût de 250 millions de shekels afin de fournir des emplois aux résidents une fois qu’ils seront en mesure de rentrer chez eux et d’attirer des entreprises dans la zone touchée par la guerre.
Le complexe, dont la réalisation devrait prendre environ trois ans, sera doté d’une surface de 42 000 mètres carrés et couvrira une superficie d’environ 6 hectares, située dans la zone industrielle du kibboutz Kfar Aza. Le groupe Zadok sera le principal locataire du projet et louera des espaces pour les bureaux, l’industrie, les commerces et le stockage.
« La création d’un complexe industriel à Kfar Aza est plus qu’une opportunité commerciale, c’est une mission nationale », a déclaré Tomer Katz, fondateur de Reches Real Estate, qui est co-détenu par Arkin Capital, au Times of Israel. « Nous constatons l’intérêt des entreprises et de l’industrie qui cherchent à s’installer dans les zones périphériques en raison des loyers élevés dans le centre du pays ».
« Nous espérons que les habitants de Kfar Aza et des communautés environnantes pourront bientôt rentrer chez eux et que la construction du complexe leur donnera une perspective positive pour la reconstruction et la réhabilitation de la zone de Tekuma [des communautés frontalières de Gaza] et le renforcement de l’économie en cette période difficile. »
Le projet, qui en est au stade de la planification, sera érigé à côté de l’entrée du kibboutz Kfar Aza, à 15 minutes de l’autoroute 4 et à 20 minutes de l’autoroute 6, et sera accessible aux bassins de population et d’emploi des communautés méridionales environnantes, notamment Ofakim, Sderot, Netivot, ainsi que Beer Sheva, Ashkelon et Kiryat Gat.
Après avoir été déplacés pendant plus d’un an, le retour de milliers de résidents des communautés frontalières de Gaza dans leurs foyers a été encore retardé car la guerre fait toujours rage dans la bande de Gaza. De nombreuses personnes évacuées de la frontière de Gaza ne peuvent pas rentrer chez elles, soit parce que les communautés ne sont pas sûres, soit parce que leurs infrastructures ont été trop endommagées par l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre dernier. Ils sont logés dans des quartiers temporaires construits pour eux dans la région du Néguev, au sud d’Israël. La plupart des habitants du kibboutz Kfar Aza ont emménagé dans le kibboutz Ruhama.
Les partenaires du projet à Kfar Aza espèrent que l’emplacement et l’infrastructure avancée feront du complexe l’un des centres industriels les plus importants et les plus avancés de la région.
« La reconstruction et la prospérité de la région bordant Gaza ne seront possibles qu’en combinant les forces de l’État d’Israël, celles du monde des affaires et celles des habitants – et cela commence par l’éducation, l’emploi et l’infrastructure », a déclaré Ori Epstein, le directeur agricole et commercial de Kfar Aza. « Je suis ravi de signer cet accord, car il permettra de créer des centaines de sources d’emploi pour les habitants de la zone frontalière de Gaza et fournira en même temps une source importante de revenus pour la communauté de Kfar Aza, qui servira à la réhabilitation et à la réinsertion des habitants lorsqu’ils retourneront chez eux ».
À Kfar Aza, 62 personnes issues d’une communauté de 1 000 habitants ont été tuées le 7 octobre de l’année dernière lorsque des milliers de terroristes dirigés par le Hamas ont massacré quelque 1 200 personnes, principalement des civils, et pris 251 otages.
Parmi les victimes, on compte le fils d’Epstein, Netta, 22 ans, qui a sauté sur une grenade du Hamas pour sauver la vie de sa fiancée lors du massacre dans le sud d’Israël. Sa mère, Bilha, 81 ans, et un autre petit-fils, Nitzan Libstein, ont également été assassinés lors de l’assaut contre le kibboutz, tout comme son gendre, Ofir Libstein, chef du conseil régional de Shaar Hanegev, le père de Nitzan.
Plus d’un an après le massacre du 7 octobre, Kfar Aza apparaît comme l’une des premières localités de la frontière de Gaza à ne pas attendre les autorités et à prendre l’initiative de se rénover entièrement avec l’aide de l’organisation Frères et Sœurs d’armes et de ses bénévoles.
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