Le Hezbollah face à une nouvelle étape dans la crise syrienne
Naïm Qassem, le dirigeant adjoint du Hezbollah, a récemment abordé un changement crucial pour le groupe armé libanais : la perte de sa route d’approvisionnement traversant la Syrie. Ce bouleversement intervient après la chute du président syrien Bachar al-Assad, renversé par une vaste offensive rebelle il y a une semaine. Si Qassem n’a pas mentionné nommément Assad dans son allocution télévisée, ses propos révèlent l’incertitude qui plane sur l’avenir de cette région stratégique.
Dans un contexte d’instabilité évidente, Qassem s’est abstenu de juger le nouveau pouvoir en place en Syrie. Il a souligné qu’une évaluation précise n’était possible qu’une fois le pays parvenu à une certaine stabilisation. Toutefois, le leader du Hezbollah a exprimé un espoir clair : que les nouveaux dirigeants syriens considèrent toujours Israël comme un ennemi et évitent toute tentative de normalisation des relations avec cet État.
Qassem a profité de cette intervention pour critiquer ce qu’il perçoit comme les objectifs expansionnistes d’Israël. Selon lui, l’État hébreu chercherait à consolider son emprise sur Gaza et à annexer la Cisjordanie, bénéficiant du soutien actif des États-Unis. Dénonçant des « crimes » destinés à briser la résistance, il a affirmé que ces actions israéliennes avaient échoué à atteindre leur objectif.
« Ces crimes ne constituent en aucun cas un exploit, » a déclaré Qassem, insistant sur la résilience du Hezbollah face à ces offensives. Selon lui, la résistance libanaise reste inébranlable, et aucune capitulation ou humiliation n’est envisageable. Il a également affirmé que le Hezbollah avait réussi à contrer les stratégies israéliennes visant à éliminer la résistance et à réorganiser la répartition des colons dans la région.
Malgré les bouleversements dans la région, Qassem s’est montré optimiste. Il a conclu son discours en insistant sur l’importance de suivre de près les développements en cours. Selon lui, ces changements pourraient finalement se révéler positifs pour la résistance.
« Si Dieu le veut, les résultats seront favorables, et la résistance continuera de progresser, » a-t-il affirmé, envoyant un message de détermination à ses partisans.
En conclusion, les propos de Qassem illustrent les défis auxquels le Hezbollah est confronté dans un Moyen-Orient en pleine mutation. Entre la perte de son soutien logistique via la Syrie et l’escalade des tensions avec Israël, le mouvement chiite devra réévaluer ses stratégies pour maintenir son influence dans la région.
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