Le Hezbollah et Israël : entre guerre ouverte et tentatives de cessez-le-feu

Le Hezbollah et Israël : entre guerre ouverte et tentatives de cessez-le-feu

Le conflit entre Israël et le Hezbollah se poursuit dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes et d’initiatives politiques visant à parvenir à un cessez-le-feu. Alors que les bombardements s’intensifient des deux côtés, le Hezbollah a récemment exprimé son soutien aux efforts de médiation pour un arrêt des combats, malgré la poursuite des opérations militaires israéliennes visant ses hauts dirigeants.

Lors d’un discours télévisé, Naim Qassem, le chef adjoint du Hezbollah, a affirmé que le groupe soutenait les efforts menés par le président du Parlement libanais, Nabih Berri, en faveur d’un cessez-le-feu. Cependant, il a averti qu’en l’absence d’un accord, « le champ de bataille décidera ». Qassem a insisté sur la capacité de résistance de son organisation, soulignant que, malgré les attaques israéliennes, les forces du Hezbollah restaient intactes et capables de riposter efficacement.

Ce soutien affiché à une trêve intervient dans un contexte où l’Iran, soutien majeur du Hezbollah, encourage le groupe à explorer des options pour arrêter les combats. Selon des sources libanaises, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, lors d’une récente visite à Beyrouth, a proposé au Hezbollah de concentrer ses efforts sur la négociation d’un cessez-le-feu, tout en laissant temporairement de côté les discussions sur la situation politique interne du Liban, notamment l’élection d’un nouveau président.

Le commandement du Hezbollah estime qu’Israël pourrait se contenter d’établir une bande de sécurité le long de la frontière sud du Liban, évitant ainsi une invasion plus large qui atteindrait le fleuve Litani. Cette hypothèse laisse entrevoir la possibilité d’une négociation pour mettre fin aux hostilités, malgré la poursuite des opérations militaires israéliennes, marquées notamment par l’assassinat récent de plusieurs hauts responsables du Hezbollah.

L’armée israélienne, de son côté, poursuit ses actions contre le Hezbollah, tout en maintenant une pression internationale pour des efforts diplomatiques. Israël, qui a récemment intensifié ses frappes, a affirmé avoir tué Hashem Safieddine, un important dirigeant du Hezbollah. Ces actions visent à affaiblir la structure du groupe, bien que Qassem ait démenti toute perte significative de capacités.

Les efforts internationaux pour parvenir à une trêve sont également en cours. Les États-Unis et la France ont proposé un cessez-le-feu temporaire de 21 jours, bien que ces discussions aient été compliquées par la mort de Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah, assassiné en septembre. La Maison Blanche a indiqué qu’elle continuait à dialoguer avec les autorités israéliennes et libanaises pour trouver le « bon moment » pour instaurer une trêve.

Le soutien iranien au Hezbollah reste ferme, comme l’a souligné Qassem, qui a mentionné que l’Iran continuerait à appuyer la « résistance » face aux attaques israéliennes. Cette déclaration s’inscrit dans une stratégie visant à renforcer la position du Hezbollah sur le terrain tout en explorant la voie diplomatique.

En somme, bien que les combats entre le Hezbollah et Israël se poursuivent, il semble que des efforts pour parvenir à un cessez-le-feu soient en cours, avec le soutien de plusieurs acteurs régionaux et internationaux. Toutefois, la situation reste fragile, et l’issue de ces négociations demeure incertaine, tant que les hostilités ne sont pas formellement suspendues.

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