Le Hamas déplace les otages pour ralentir l’offensive israélienne

Dans les dernières informations disponibles, le Hamas aurait commencé à déplacer certains otages vers des espaces situés en surface dans la bande de Gaza, en particulier dans la ville de Gaza, dans le but de compliquer les opérations terrestres de l’armée israélienne. Selon les rapports, des otages seraient désormais retenus dans des habitations privées ou des tentes situées à ciel ouvert. Ces déplacements s’inscriraient dans ce qu’on appelle une « embuscade de légitimité » : une stratégie visant à accentuer les pertes civiles afin de susciter une pression internationale pour stopper l’offensive militaire.

Civils bloqués entre évacuations et menaces
Parallèlement, des témoignages font état d’efforts du Hamas pour maintenir la population dans les secteurs nord de Gaza, alors que l’armée israélienne a ordonné des évacuations vers le sud, vers des zones désignées comme humanitaires, notamment vers al-Mawasi. Il est dit que des campagnes médiatiques, des intimidations et même des violences sont employées contre ceux qui tentent de fuir. Des civils sont avertis de rester chez eux, parfois sous menace d’exécution.

L’armée israélienne a intensifié les frappes, ciblant plus de 500 positions militaires selon certains rapports : bâtiments convertis pour des usages du Hamas (postes de renseignement, observatoires), y compris dans des quartiers où se trouvent aussi des civils. Des secteurs comme le port de Gaza, le sud d’al-Rimal ou les zones proches du rivage ont reçu des ordres d’évacuation.

Déplacement massif de civils : chiffres récents
Les estimations les plus récentes montrent qu’environ 320 000 Palestiniens ont déjà quitté Gaza City vers d’autres parties de la bande de Gaza.
Parmi ces départs, environ 20 000 personnes auraient évacué pendant une seule nuit.
Le nombre de civils restant à Gaza City est encore très élevé : près d’un million selon plusieurs rapports.

Hiérarchie militaire du Hamas mobilisée
Le Hamas aurait nommé plusieurs commandants supérieurs pour gérer les combats et la défense au sol dans Gaza. Les figures évoquées sont :
. Izz al-Din Haddad, chef de la branche armée ;
. Raed Saad, responsable des opérations ;
. Muhammad Odeh, à la tête des renseignements ;
. Mohand Rajab, officier influent de la brigade de Gaza, issu d’une famille reconnue dans les quartiers comme Shujaiya et Tuffah.

Situation humanitaire et perspectives
Les zones désignées comme refuges — les secteurs où l’on encourage l’évacuation — sont fréquemment critiquées comme insuffisantes, surpeuplées, et manquant d’infrastructures de base : abris adéquats, eau potable, soins médicaux. De nombreuses familles évacuées vers le sud se plaignent que les conditions promises ne sont pas remplies, et que la sécurité continue de poser problème.

Avec l’offensive terrestre imminente de Tsahal, l’intensification des frappes et la stratégie de déplacement des otages pourraient avoir des implications graves sur les perspectives de négociation internationale, sur la couverture médiatique, et sur le droit humanitaire. Ces faits soulèvent des interrogations sur les responsabilités des belligérants dans la protection des civils en zone de conflit.

Jforum.fr