Le Hamas accepte le désarmement progressif
Le Hamas met en place les conditions de l’échange
Alors que les tractations diplomatiques s’intensifient, une nouvelle étape se dessine dans la procédure d’échange entre Israël et le Hamas : l’organisation palestinienne aurait commencé à rassembler les corps des otages morts détenus à Gaza, et accepté — selon ses propres déclarations — un désarmement progressif sous contrôle international. Par l’entremise de médiateurs égyptiens, le Hamas réclame par ailleurs un cessez-le-feu des frappes israéliennes, pour mener à bien ces actions sensibles.
Recueil des dépouilles et stratégie symbolique
Selon une source interne au Hamas relayée auprès d’une chaîne arabe, l’organisation a déjà lancé les opérations pour localiser et rassembler les restes des otages israéliens décédés. Cette démarche intervient dans l’optique d’une potentielle remise à Israël, dans le cadre du plan de paix proposé par Donald Trump. En choisissant cette étape, le Hamas cherche à renforcer sa crédibilité dans les négociations, montrant qu’il prend les questions posthumes au sérieux — c’est une manœuvre à la fois symbolique et politisée.
Désarmement progressif et supervision internationale
La même source affirme que le mouvement islamiste a consenti à entamer un désarmement graduel, sous supervision étrangère. Ce choix reflète un compromis pragmatique : si le Hamas souhaite conserver une influence politique, il doit céder sur l’aspect militaire pour permettre un accord durable. Ce désarmement n’est pas immédiat, mais doit être encadré et vérifié par des intermédiaires reconnus, pour garantir que ses capacités offensives soient neutralisées progressivement.
Conditions de l’arrêt des bombardements
Pour opérer ces mesures, le Hamas demande une suspension des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza. Ce cessez-le-feu demandé via les médiateurs égyptiens est présenté comme une condition sine qua non pour que les équipes puissent œuvrer en toute sécurité, sans crainte d’attaques tranchantes. Cette demande s’inscrit dans la dynamique plus large des négociations : sans calme relatif sur le terrain, un échange digne de ce nom paraît difficile.
Contexte plus large et contraintes
Cette posture du Hamas s’inscrit dans un contexte tendu, où les négociations entre Israël, les États-Unis et les acteurs régionaux (Égypte, Qatar) visent à instaurer un échange d’otages en trois phases, couplé à un retrait partiel d’Israël de Gaza et à une reconstruction supervisée. Dans un tel scénario, le désarmement contrôlé du Hamas est une étape incontournable pour garantir que l’enclave palestinienne ne redevienne pas une base militaire agressive.
Israël, quant à lui, a déjà exprimé qu’aucune composante du plan Trump ne sera mise en œuvre tant que tous les otages ne seront pas rapatriés. De plus, le gouvernement israélien insiste pour qu’aucune autorité du Hamas ou de l’Autorité palestinienne ne contrôle Gaza après la fin des hostilités. Cette condition est non négociable aux yeux de Tel-Aviv.
Récemment, Israël a mis en place un corridor de sécurité baptisé « corridor de Morag » dans le sud de Gaza, afin d’augmenter la pression territoriale sur le Hamas et d’accélérer les concessions dans les négociations. Ce corridor divise le territoire gazaoui et permet à Israël de mieux contrôler certains axes stratégiques.
Par ailleurs, les échanges d’otages antérieurs montrent à quel point la situation est fragile : certains corps ont déjà été restitués lors de phases précédentes, ravivant le deuil et l’indignation parmi la population israélienne (notamment dans le cas du retour de la famille Bibas). Le traumatisme collectif reste encore présent, et chaque nouvelle annonce cristallise les tensions.
Enjeux pour Israël
Pour Israël, l’accord doit aller bien au-delà de simples restitutions : l’État hébreu exige que le désarmement soit réel, que la sécurité future soit assurée, et que l’enclave gazaoui ne redevienne pas une menace. En imposant ces conditions, Israël protège ses citoyens et ses frontières. La demande de cessez-le-feu est justifiable dans ce cadre : sans interruption des hostilités, la remise des corps ou l’application d’un désarmement ne peuvent pas se faire efficacement.
De plus, ce processus graduel donne à Israël le temps de vérifier que les engagements du Hamas sont véritablement mis en œuvre. Il ne s’agit pas d’un abandon total, mais d’un contrôle rigoureux. Israël apparaît ici en posture de force — mais aussi de responsabilité — pour garantir que tout accord ne serve pas de tremplin à de futures hostilités.
L’attitude du Hamas consistant à rassembler les restes des otages décédés et à accepter un désarmement progressif démontre qu’il prend la gravité du dialogue au sérieux. Toutefois, ces gestes ne valent que s’ils sont mis en œuvre dans un cadre strict et contrôlé. Israël, pour sa part, ne peut accepter aucun compromis qui mette en danger sa sécurité ou légitime le retour d’une puissance militaire hostile à ses frontières. En exigeant que toute application du plan repose d’abord sur la remise des otages et sur un désarmement tangible, Israël affirme son droit légitime à se défendre tout en maintenant l’espoir d’une paix structurée et stable.
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