Le Hamas a récompensé les journalistes de Reuters à Gaza

DÉNONCIATION : Le Hamas a honoré les journalistes de Reuters à Gaza

Pendant des années, notamment lors des conflits entre Israël et le Hamas, les journalistes palestiniens de Gaza ont accepté avec fierté les prix de la presse internationale. Ce qu’ils ont gardé secret – pour des raisons évidentes –, c’est qu’ils ont également été récompensés par le Hamas.

Une enquête menée par HonestReporting sur les médias palestiniens a révélé que depuis 2015, le groupe terroriste interdit organise des cérémonies annuelles pour honorer ces journalistes gazaouis pour leurs prestigieuses récompenses, y compris des photographes de Reuters. Une enquête plus approfondie sur leurs comptes de médias sociaux a révélé que des insignes du groupe terroriste ornaient ce qui était alors le bureau de Reuters à Gaza.

Cette relation privilégiée entre les groupes terroristes de Gaza et les journalistes chargés de couvrir objectivement ces événements est déloyale sur le plan éthique. Elle met en évidence l’inquiétante intrication entre les terroristes et les médias, façonnant un récit mondial déformé sur Gaza.

Honoré par les terroristes

En 2017, le Hamas a organisé une cérémonie de remise de prix pour les journalistes internationaux primés à Gaza, où il a honoré le photographe de Reuters Suhaib Jadallah Salem, qui est actuellement le responsable des visuels de l’agence pour Gaza.

L’une des photos prises lors de l’événement montre le frère de Suhaib, Mohammed Jadallah Salem, un photographe de Reuters qui a récemment remporté le prix Pulitzer et le prix World Press Photo, recevant en son nom la plaque de félicitations de Suhaib. Deux hauts responsables du Hamas remettent la plaque : Khalil al-Hayya et Mushir al-Masri :

Al-Hayya a publiquement appelé à combattre Israël comme « la tête du serpent », et al-Masri a juré de « déraciner les sionistes avec nos haches, nos couteaux et nos fusils ».

Recevoir des félicitations de la part de tels terroristes est une marque de Caïn. Cela devrait valoir à tout journaliste une sanction disciplinaire de la part de tout média respectable.

Pourtant, les journalistes de Reuters, sachant peut-être que leurs patrons ne le sauront pas ou ne s’en soucieront même pas, n’ont pas hésité à s’allier au Hamas. Une autre photo de l’événement montre d’autres journalistes de Reuters autour d’une table non loin d’al-Hayya : Nidal al-Mughrabi, correspondant principal de Reuters à Gaza , est assis à côté du frère de Suhaib, Mohammed, et du photographe Ashraf Amra (qui a également été honoré lors de l’événement et dénoncé par HonestReporting pour avoir approuvé l’infiltration en Israël le 7 octobre). A côté d’eux se trouve Belal Jadallah, qui dirigeait la Maison de la presse de Gaza , soi-disant « indépendante » :

Suhaib lui-même a assisté à une cérémonie de félicitations du Hamas pour les journalistes plus tard en 2017. Cette fois, il a été honoré pour avoir accompli le pèlerinage musulman à la Mecque :

Suhaib a reçu les félicitations d’al-Masri et du porte-parole du Hamas Fawzi Barhoum (qui ont souvent été interviewés par Reuters), ainsi que des responsables des médias du mouvement.

Il convient de noter que quatre des frères Jadallah travaillent pour Reuters, à Gaza et à Dubaï. Les liens de la famille Jadallah avec le Hamas remontent à des années. L’un des frères de Suhaib et Mohammed, Sallah, faisait partie des terroristes qui ont enlevé et tué le soldat israélien Nahshon Waxman en 1994.

Le cerveau de cette opération n’est autre que Mohammed Deif , récemment éliminé par Israël. En tant que chef militaire du Hamas, Deif était également l’un des cerveaux du massacre du 7 octobre dans le sud d’Israël.

Si Suhaib et Mohammed étaient des journalistes professionnels, leur expérience n’aurait pas forcément d’importance. Mais s’ils ont été accueillis et honorés par le Hamas, c’est alarmant.

Insignes de groupes terroristes dans les bureaux de Reuters

Peut-être que cette implication entre terroristes et journalistes explique aussi la photo suivante de 2013, trouvée sur la page Facebook de Suhaib , qui montre des foulards avec des insignes de groupes terroristes décorant le bureau de Reuters à Gaza :

Comme la croix gammée nazie, ce sont les emblèmes de groupes génocidaires — le Hamas, le Jihad islamique, les Brigades des martyrs d’al-Aqsa — qui appellent au meurtre des Juifs/Israéliens (comme certains collègues de Suhaib chez Reuters).

Les rédacteurs en chef de l’agence, qui visitent régulièrement le bureau de Gaza, l’ont soit ignoré, soit ne l’ont pas reconnu pour ce qu’il était, ce qui ne ferait que prouver leur ignorance.

Ils savent probablement qu’il est impossible d’être journaliste à Gaza sans avoir de liens avec le Hamas, qui contrôle le flux d’informations. En d’autres termes, il est impossible d’exercer un journalisme professionnel à Gaza, et les médias devraient l’admettre à leur public.

Mais être accueilli par le Hamas, recevoir ses félicitations et arborer les insignes des groupes terroristes ne signifie pas que les journalistes tentent d’être professionnels. Il s’agit d’un lien motivé par des objectifs, coopératif, symbiotique, réciproque et personnel qui profite à chaque camp.

Une déclaration du Hamas lors d’une des cérémonies de félicitations l’a très bien résumé :

Le bureau des médias du Hamas organise cet événement annuel pour honorer les journalistes créatifs pour la quatrième année consécutive, en reconnaissance de leurs efforts au service de la cause palestinienne.

HonestReporting a déposé une plainte officielle auprès de Reuters. Les journalistes qui violent le code d’éthique de l’agence en recevant des pots-de-vin de facto de la part de terroristes pour « servir la cause palestinienne » et en décorant leur bureau de symboles terroristes ne méritent pas les félicitations de la communauté internationale mais un examen minutieux et des mesures disciplinaires.

JForum.fr avec HonestReporting 

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