Le Hamas a intensifié la torture contre les dissidents de Gaza

Gaza : le Hamas accusé de tortures systématiques contre les opposants internes
Alors que les regards sont tournés vers les tensions croissantes entre Israël et l’Iran, un climat de terreur s’installe à Gaza, orchestré par le Hamas contre sa propre population. D’après un rapport du Telegraph, le mouvement islamiste profiterait de l’attention internationale focalisée ailleurs pour mener une campagne de répression sanglante à l’intérieur de l’enclave palestinienne.

Ce que certains observateurs qualifient de « massacre silencieux » viserait des civils accusés de dissidence ou de critique envers le pouvoir en place. L’unité « Wahdat Sahm » (Flèche), bras armé du Hamas en charge de ces actions, serait responsable de nombreuses arrestations et tortures.

Parmi les figures marquantes de cette répression, le cas d’Ahmed al-Masri illustre la brutalité de ces opérations. Cet activiste avait participé aux manifestations anti-Hamas dans le nord de Gaza durant les mois d’avril et mai, portant une banderole où l’on pouvait lire : « Le Hamas ne nous représente pas ». Une vidéo captée à ce moment-là montre al-Masri appelant à la mobilisation, pendant que des passants détournent le regard, craignant d’être identifiés.

Quelques jours plus tard, des images glaçantes d’al-Masri ont été diffusées : allongé sur une civière, visiblement terrorisé, les jambes ensanglantées. Selon des sources du Telegraph, il a été enlevé à Beit Lahiya, torturé et laissé dans un état critique. Ses pieds auraient été volontairement brisés à coups de pierres et de barres de fer, et il aurait été blessé par balles. Il aurait ensuite été abandonné au soleil avant d’être transporté à l’hôpital, où les sévices auraient continué à l’intérieur même de l’ambulance.

« Il est dans un état grave. Nous faisons ce que nous pouvons, mais les gens ont peur. Ils savent qu’ils pourraient être les prochains », a confié un proche d’al-Masri sous couvert d’anonymat.

Le témoignage de Khaled Abu Toameh, ancien journaliste spécialiste des affaires palestiniennes, vient corroborer cette escalade de violence. Il affirme que depuis les récentes protestations, le Hamas a lancé une stratégie de terreur : arrestations, tortures, exécutions. « Ils veulent briser la volonté du peuple. Et malheureusement, cela semble fonctionner : les protestations se sont tues », déclare-t-il au Telegraph.

Le rapport du Telegraph décrit également d’autres cas de violences extrêmes. Des militants du Hamas auraient enlevé des civils dans les files d’attente pour l’aide humanitaire, pour ensuite les interroger et les torturer dans des lieux souterrains. Une vidéo relayée par des réseaux pro-Hamas montrerait un homme aux yeux bandés dont les rotules sont écrasées à l’aide d’une barre métallique, ses cris rendant insoutenable le visionnage de la scène.

Un autre enregistrement ferait état d’un civil accusé de collaboration avec l’Autorité palestinienne. Il y serait interrogé de manière violente, avant de disparaître. Selon les observateurs, il aurait été exécuté.

Le sort de Mohammed Abu Saeed, un autre organisateur de manifestations, s’est également soldé dans le sang. Blessé par balles aux jambes, l’une d’elles a dû être amputée. Il n’a pas survécu. Durant son cortège funèbre, des membres de sa famille auraient été tués lorsque des hommes armés du Hamas ont ouvert le feu.

Au-delà des violences physiques, le Hamas aurait recours à la manipulation numérique. Des activistes affirment que le mouvement utilise de faux comptes sur les réseaux sociaux pour piéger des civils en les incitant à tenir des propos critiques, ensuite utilisés contre eux.

Ces actes, de plus en plus documentés, laissent entrevoir un appareil répressif en pleine expansion. Le Hamas, confronté à une pression croissante sur ses capacités militaires et à un isolement politique croissant, semble employer des moyens de plus en plus extrêmes pour maintenir son emprise sur une population appauvrie et à bout.

Dans l’ombre des conflits internationaux, un autre drame se joue à Gaza — celui d’un peuple pris en étau entre blocus extérieur et oppression intérieure.

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