Le groupe Nebius, l’entreprise de sécurité cloud d’anciens dirigeants de Yandex, dont son fondateur Arkady Volozh, a été choisi par l’Autorité israélienne de l’innovation pour construire le supercalculateur israélien.
Le projet dispose d’un budget global de 500 millions de shekels, dont une subvention gouvernementale de 160 millions de shekels accordée par l’Autorité israélienne de l’innovation.
Selon l’annonce de l’Autorité de l’innovation, le supercalculateur disposera d’une puissance de traitement quatre fois supérieure à celle requise dans l’appel d’offres, avec 16 000 pétaflops, l’unité de mesure de la performance d’un supercalculateur.
Nebius s’est également engagé à proposer une puissance de calcul à prix réduit, soit le double de la puissance requise, d’ici début 2026.
Le nombre de processeurs graphiques à intégrer au centre de données n’a pas été divulgué, mais l’entreprise s’est engagée à fournir « des milliers de processeurs avec un budget de plusieurs centaines de millions de shekels ».
Ces derniers mois, Nebius a été présenté par les analystes comme une action à fort potentiel de croissance et un concurrent de CoreWeave, l’entreprise de serveurs d’IA. Elle est dirigée par une équipe israélienne d’anciens dirigeants de Yandex et opère en partie depuis Israël et elle a été fondée par Volozh, fondateur du « Google russe » Yandex, qui a pris une position ferme contre Poutine concernant la guerre en Ukraine et vit en Israël depuis l’invasion de la Crimée en 2014.
Après avoir été contraint de vendre ses parts dans le moteur de recherche Yandex et dans son service de taxi et de livraison en Russie à des proches du Kremlin, Volozh, avec l’ancienne PDG de Yandex, Elena Bunina, immigrée en Israël, a fondé Nebius, une entreprise qui construit aujourd’hui des centres de données et loue des espaces dans des centres de données existants à des entreprises technologiques.
Pour se démarquer du régime de Poutine, Volozh a créé Nebius de toutes pièces, une entreprise néerlando-israélienne dont le siège social était aux Pays-Bas et cotée au Nasdaq, en utilisant la plateforme boursière sur laquelle l’entreprise russe était auparavant cotée, jusqu’à la cessation de ses activités quelques jours après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Au début, cela ne l’a pas aidé : en Italie, le gouvernement a refusé l’autorisation d’exploitation de Nebius en raison de ses liens avec la Russie. Cependant, l’année dernière, grâce notamment à l’engouement mondial pour l’IA et à l’augmentation des achats de serveurs de traitement pour ce domaine, l’entreprise a été relancée.
On estime que la relation étroite de Nebius et Volozh avec les dirigeants de Nvidia a permis à l’entreprise d’être prioritaire dans la recherche de processeurs d’IA avancés.
Dans le cadre de cet appel d’offres, Nebius propose à l’Autorité de l’innovation 4 000 processeurs graphiques « Blackwell » de génération actuelle (B200). Le supercalculateur israélien desservira les infrastructures nationales, notamment les établissements universitaires et les autorités gouvernementales.
Source : Globes (traduction Israël Valley)
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