Le dirigeant espagnol attaque Israël pour masquer ses scandales
Quand Sánchez justifie ses attaques contre Israël
L’actuel Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, porte ses critiques contre Israël à un niveau inédit : dénonciations répétées, mesures de boycott, embargo sur les ventes d’armes… Certains observateurs suggèrent que cette posture militante pourrait servir à détourner l’attention des procès et scandales qui touchent son entourage.
Une ligne dure assumée
Depuis peu, Sánchez adopte un discours très virulent à l’égard d’Israël, affirmant que ses opérations à Gaza constituent un « génocide » et rejetant toute complaisance. Le gouvernement espagnol a décrété un arrêt immédiat des contrats militaires avec l’industrie israélienne et a ordonné l’annulation de certains marchés en cours, tout en introduisant des exceptions « exclusives » pour raisons d’intérêt national. L’Espagne se fixe pour objectif déclaré d’aboutir à une « dépendance zéro » vis-à-vis d’Israël dans le domaine militaire.
Cependant, dans les faits, la mise en œuvre d’un tel désengagement se heurte à des obstacles importants. L’armée espagnole rappelle que de nombreux systèmes de défense reposent encore sur des coopérations technologiques passées. Une source militaire avertit : « la volonté de désengagement radical est une chose, la réalité en est une autre. » Le retrait complet des systèmes israéliens exige des années de restructuration, des coûts lourds, et des partenaires alternatifs crédibles.
Scandales internes et distractions politiques
Pendant que le bras de fer diplomatique avec Israël s’intensifie, la vie personnelle de Sánchez est secouée par des scandales. Son épouse, Begoña Gómez, fait l’objet de poursuites pour détournement de fonds publics, tandis que son frère est menacé d’une inculpation pour des affaires de corruption. Le climat autour du couple Sánchez est devenu un champ d’attaque politique permanent.
À plusieurs reprises, le Premier ministre a annulé des interviews internationales de dernière minute, évoquant des « imprévus ». Certains analystes estiment que ces reports pourraient viser à éviter des questions directes sur les accusations familiales. Cette stratégie de diversion pourrait expliquer l’audace de sa posture extérieure : en concentrant le débat sur Israël et Gaza, il recentre les projecteurs sur une question hautement émotionnelle, susceptible de mobiliser la gauche et les mouvements progressistes.
Mesures spectaculaires face à critiques internes
Le 8 septembre, Sánchez a annoncé des mesures fortes : embargo total sur les armes à destination d’Israël, interdiction aux navires ou avions transportant du matériel militaire d’utiliser les ports ou l’espace aérien espagnol, et restrictions à l’importation de produits provenant des colonies israéliennes. Ce plan se fonde désormais sur un décret royal avec portée juridique renforcée.
Avant cela, Madrid avait déjà annulé plusieurs contrats majeurs : par exemple, l’abandon d’un achat de lance-roquettes pour un montant estimé à 700 millions d’euros, ou l’acheminement de lanceurs antichars sous licence israélienne d’une valeur de 287,5 millions d’euros. Ces retraits sont présentés comme des actes de cohérence politique ; mais ils pèsent lourd dans un budget de défense déjà contraint.
Réactions internationales et retours de flamme
L’attitude de l’Espagne n’est pas passée inaperçue à l’étranger. Certaines réactions jugent que le gouvernement multiplie les effets d’annonce pour camoufler des difficultés internes : l’ambassadeur d’Israël a dénoncé une « campagne antisémite ». En retour, l’Espagne a rappelé son diplomate en Israël après des déclarations hostiles à son encontre.
Dans le paysage européen, Madrid se retrouve isolée mais aussi applaudie par certains pays critiques des actions israéliennes à Gaza. Des débats parlementaires en France, en Belgique ou aux Pays-Bas évoquent désormais l’idée d’un alignement sur les mesures espagnoles, notamment l’embargo ou l’arrêt des importations depuis les colonies.
Enjeux et perspectives
La stratégie de Sánchez pose un pari risqué. Si l’initiative galvanise une partie de la base militante espagnole et le courant pro-palestinien international, elle pourrait aussi s’effriter face à la réalité technique et politique des alliances stratégiques. La question sera de savoir si Madrid pourra maintenir la pression sans fragiliser ses propres capacités militaires ou son tissu diplomatique.
La controverse directe entre politique extérieure et défis internes reste suspendue au gré des révélations médiatiques ou judiciaires à venir. Quoi qu’il en soit, Pedro Sánchez semble désormais faire de sa posture envers Israël une pièce centrale de son agenda politique, un choix qui pourrait définir la suite de son mandat.
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