Dissoudre serait courageux
Bruno Lonchampt, Dole (Jura)
La motion de rejet adoptée contre le projet de loi sur l’immigration révèle un malaise profond. Depuis 2022, nous avons un président et une Assemblée mal élus avec une majorité très relative. Conscient du résultat, Emmanuel Macron avait déclaré : « Cette situation m’oblige ». Finalement, les textes passent en force à coups de 49.3 de façon violente. La Constitution de la Ve République est construite pour un chef de l’Etat fort, disposant d’une vraie majorité à l’Assemblée. Elle fonctionne aussi lors d’une cohabitation assumée avec un Premier ministre déterminé. Dissoudre serait courageux. Car le temps de ce qui reste du mandat sera infernal si on regarde ailleurs. (« Macron : le spectre de l’impuissance politique », L’Express du 14 décembre.)
Remettons les élèves au travail !
Laurent Neulat, La Motte-Servolex (Savoie)
Je suis totalement d’accord avec l’éditorial d’Eric Chol. Dans les pays, situés en Asie, en tête du classement Pisa, les élèves subissent une très forte pression pour travailler, qui va même jusqu’à l’épuisement. En France, c’est le contraire. Les collégiens ont de moins en moins de travail et maîtrisent de moins en moins les fondamentaux, notamment en maths et en français. Je me consacre au soutien scolaire et à l’aide aux devoirs depuis sept ans et je le constate : cette situation n’incite malheureusement pas les jeunes à l’effort. Il serait temps de réagir. (« Education : arrêter la machine à perdre », L’Express du 7 novembre.)
Israël n’a pas le choix
Dominika Warmuz, Bruxelles (Belgique)
Après les attaques des terroristes du Hamas le 7 octobre, le monde démocratique a été sous le choc, a soutenu Israël, a compris et même parfois justifié ses ripostes, les qualifiant (à tort) d’actes de « vengeance légitime ». Hélas, cela n’a pas duré. Sous la pression des réseaux sociaux, d’organisations humanitaires et de certains gouvernements, bien-pensants, la « vengeance légitime » est devenue « vengeance disproportionnée ». Or Israël n’a jamais voulu se venger. Ce que l’Etat hébreu veut, c’est tout simplement rester en vie et ramener tous les otages « à la maison ». N’y a-t-il personne en ce bas monde pour comprendre que cette guerre est pour Israël une question de vie ou de mort et que si son armée la perd, il sera rayé de la carte ? Cette guerre, Israël doit la faire, avec toutes les forces dont il dispose et ce, jusqu’à ce que le Hamas soit totalement dans l’incapacité de nuire, aussi bien aux Israéliens qu’aux Gazaouis. (« Conflit Israël-Hamas : les cinq scénarios du Proche-Orient », L’Express du 14 décembre.)
« Simplicité » ? Un mot étranger en France
Volker Koettgen, Marseille (Bouches-du-Rhône)
Nicolas Bouzou a besoin d’une seule page pour décrire la complexité normative de l’administration française. Oui, les circulaires et les directives – souvent illisibles et en quantité vertigineuse – finissent par se payer cher, que ce soit en termes de croissance, de revenus ou d’emplois, et j’aimerais ajouter « en pouvoir d’achat ». Comment en sortir ? Une chose est claire : les formules martiales comme « choc de simplification » ne servent à rien sans être accompagnées d’actions efficaces. La simplicité semble un mot étranger en France. (« Normes : la simplification est un projet de société », L’Express du 7 décembre.)
L’immigration alimente le populisme
Dominique Calmels, Millau (Aveyron)
Encore une formidable chronique d’Abnousse Shalmani. Tout y est dit : c’est en effet « l’immigration incontrôlée qui installe les populistes au pouvoir » et non le pouvoir d’achat. Avoir cherché le compromis permanent par laxisme et lâcheté fait que les Français ne se sentent plus chez eux. A grands coups de bons sentiments, la gauche bien-pensante, aidée par une droite molle, est à l’origine de cette poussée du populisme. Or, si ce dernier gagne, cela va être terrible… (« C’est surtout l’immigration incontrôlée qui installe les populistes au pouvoir », L’Express du 7 décembre.)
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Mieux vaut le RN que la NUPES, partis racistes (verts, pc, ps, lfi), qui font l’ apologie du terrorisme et encouragent la haine raciale