Al-Shara’a attaque Israël après la conclusion d’un cessez-le-feu : « Il ‘Israël) veut créer le chaos en Syrie »
Dans une déclaration faite dimanche soir, le président syrien s’est adressé aux Druzes de son pays et a affirmé que leur protection était « notre priorité absolue » : « Nous traduirons en justice ceux qui leur ont fait du mal. » Après les attaques israéliennes, le cessez-le-feu et le retrait de ses forces du bastion druze d’Al-Suweida (Djebel Druze), il a accusé Jérusalem : « L’Etat Sioniste cherche à démanteler la Syrie depuis la chute du régime précédent.
Menaçant : Nous sommes capables de contrer ses tentatives. »
Le président syrien Ahmed al-Shara’a a évoqué (nuit de mercredi soir à jeudi) les violents affrontements dans le bastion druze d’Al Suweida en Syrie, dont se sont rendus coupables ses mercenaires djihadistes et l’intervention d’Israël pour tenter de les protéger – parallèlement à ses attaques dans le pays –. Sans vergogne, il a accusé : « L’entité israélienne cherche à transformer notre terre en une scène de chaos. » Il a prononcé ces propos ont été prononcés après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu et quelques heures après le retrait de ses combattants d’ al-Sweida, le bastion druze en Syrie.
Faux protecteur, vrai exterminateur de minorités
Il a déclaré : « Le peuple syrien est toujours prêt à se battre pour son honneur. Nous sommes le peuple de ce pays et sommes capables de contrer les tentatives d’Israël. Nous sommes impatients de traduire en justice ceux qui ont porté atteinte à notre peuple druze. »
Al-Charaa. « La Syrie ne sera jamais un lieu de division »( Photo : Stephanie Lecocq/Pool via AP )
Al-Shara, connu sous le nom d’Abou Muhammad al-Julani, s’est adressé plus tard aux Druzes de Syrie : « Le peuple druze est indissociable de la structure de cette nation (qui n’existait pas avant l’accord de répartition Sykes-Picot, en pleine 1ère mondiale). La Syrie ne sera jamais un lieu de division, de fragmentation ou de discorde au sein de son peuple. Nous vous assurons que la protection de vos droits et de votre liberté est notre priorité absolue, et nous rejetons toute tentative visant à vous entraîner vers un camp extérieur ou à créer des divisions dans nos rangs. Nous sommes tous partenaires dans ce pays. »
Sécurité confiée aux milices protectrices druzes et aux cheikhs locaux ?
Al-Sharaa a continué à accuser Israël, affirmant que ses actions « aggravaient la situation. Depuis la chute du régime, Israël cherche à démanteler la Syrie. Nous avons décidé de confier la responsabilité du maintien de la sécurité dans la région aux factions locales et aux cheikhs. Nous avons choisi de ne pas nous laisser entraîner dans les conflits afin de préserver la sécurité de l’État. »
« La Syrie n’est pas un terrain d’expérimentation pour les complots étrangers et les ambitions d’autrui », a-t-il ajouté. « Construire une nouvelle Syrie exige que nous nous concentrions sur notre propre pays. Depuis la chute du régime, Israël cherche à démanteler la Syrie. »
Le chef d’état-major Eyal Zamir à la frontière syrienne ( Photo : porte-parole de Tsahal )
Taqqya à l’oeuvre : Propos belliqueux d’appel au Djihad anti-Israélien à mots couverts
Selon le président, « Nous, peuple syrien, savons pertinemment qui tente de nous entraîner dans la guerre et qui cherche à nous diviser. Nous ne les laisserons pas entraîner notre peuple dans la guerre qu’ils cherchent à déclencher sur notre sol, une guerre dont le seul but est de diviser notre patrie et de semer le chaos et la destruction. L’État syrien est intervenu pour mettre fin aux combats internes qui ont éclaté à As-Suwayda entre groupes armés, après des années de conflit. Au lieu d’aider l’État à apaiser la situation, des groupes sans foi ni loi, habitués au chaos et à l’incitation à la violence, ont émergé. Les chefs de ces gangs sont ceux-là mêmes qui ont refusé le dialogue pendant des mois, plaçant leurs intérêts personnels au-dessus de ceux de la nation. »
« Les efforts déployés par l’État pour rétablir la stabilité et expulser les factions illégales ont été couronnés de succès, malgré les interventions israéliennes. Israël a eu recours à des dommages massifs aux installations civiles et gouvernementales (QG d’Erat-Major, Palais Présidentiel) pour saper ces efforts, compliquer la situation et favoriser une escalade généralisée. La médiation américaine, arabe et turque a sauvé la région d’un destin incertain », a-t-il conclu.
Affrontements dans le bastion druze
Après cinq jours d’affrontements violents dans le bastion druze en Syrie, et des preuves de massacres horribles qui ont provoqué de puissantes attaques israéliennes et une infiltration massive de Druzes d’Israël dans le Golan syrien, les forces d’al-Julani ont commencé à se retirer hier soir du bastion druze d’al-Suwayda, dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu conclu avec des membres importants de la direction druze locale.
Les factions ont annoncé cessez-le-feu dans l’après-midi, puis on a signalé de nouveaux échanges de tirs à Suwayda, mais il pourrait s’agir d’un incident local et limité. Le Cheikh Youssef Jarboa, l’un des hauts responsables du groupe représentatif druze, a annoncé l’accord et bien qu’il stipule la « pleine intégration » de Souwayda au nouveau régime établi après le renversement d’Assad, les forces du président al-Shara, composées d’anciens combattants djihadistes intégrés à l’armée officielle, sont tenues de se retirer de la zone et de laisser la « population de la province » en gérer la sécurité.
Marco Robio sera-t-il suffisamment dissuasif pour le Jihad déchaîné sous Al-Sha’ara ?
Les informations faisant état du retrait hier soir sont intervenues peu après que le Département d’État américain a appelé le régime d’al-Shara’a à retirer ses combattants d’al-Suweida, « afin de permettre à toutes les parties de réduire les tensions ». Le secrétaire d’État Marco Rubio a rapidement confirmé la conclusion d’un accord, qui, selon lui, mettrait fin à la crise dès ce soir. Il a précisé que l’accord comprenait des « étapes spécifiques » imposées aux différentes parties : « Il exigera de toutes les parties qu’elles respectent leurs engagements, et c’est ce que nous attendons d’elles », a-t-il déclaré.
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