Des entreprises israéliennes d’armement, dont Rafael et Elbit Systems, ont annoncé leur intention de poursuivre l’État français après avoir été empêchées d’exposer leurs équipements offensifs au Salon international de l’aéronautique et de l’espace du Bourget.
La société Rafael affirme que ses droits ont été bafoués et évoque « un préjudice financier majeur ». Depuis lundi matin, quatre pavillons israéliens – Rafael, Elbit Systems, Israel Aerospace Industries (IAI) et UVision – sont cachés derrière de hautes bâches noires, suite à une décision du Gouvernement français de bloquer l’accès à leurs stands. Les autorités françaises estiment que les entreprises ont présenté des armes offensives « en violation du cadre convenu » avec les organisateurs.
Face au refus des industriels de retirer les équipements concernés, les stands ont été barricadés dans la nuit de dimanche à lundi. Mardi, des techniciens ont été observés renforçant les dispositifs de blocage, aucun compromis n’ayant été trouvé entre les sociétés et les organisateurs.
« Nous allons les poursuivre pour avoir causé un préjudice financier, pour ne pas nous avoir donné accès à la propriété que nous avions louée », a déclaré Shlomo Toaff, vice-président exécutif de Rafael, dans une interview accordée à Euronews. Il affirme que le stand avait été réservé un an à l’avance, que les plans avaient été transmis depuis plusieurs mois, et que le matériel avait été dédouané bien avant l’ouverture du salon. « Il s’agit de millions d’euros investis », insiste-t-il.
Chez Elbit Systems, le ton est similaire. Sasson Meshar, vice-président principal, affirme ne pas comprendre la logique de la décision, qu’il qualifie de « discriminatoire ». « Nous montrons un système militaire de défense, comme d’autres exposants. Ce n’est pas une exposition florale », lance-t-il. Il indique qu’un recours en justice est également envisagé, suivant les conseils de ses juristes.
Le Premier ministre français François Bayrou a justifié cette décision lundi : « La France a voulu affirmer que les armes offensives ne devaient pas être présentes dans un tel événement », évoquant la gravité de la situation humanitaire à Gaza.
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