Le 30e anniversaire de la mort d’Yitzhak Rabin

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Le 30e anniversaire de la mort d’Yitzhak Rabin

Le grand rassemblement commémoratif des 30 ans de l’assassinat d’Yitzhak Rabin se tient samedi 1er novembre 2025 à 19h30 à Tel-Aviv, près du monument Rabin sur la rue Ibn Gvirol, après cinq ans d’interruption liée à la guerre et aux travaux de la place Rabin.
La municipalité de Tel-Aviv annonce un format étendu sur Ibn Gvirol et les rues adjacentes, avec fermetures de circulation/parking et consignes d’utiliser les transports en commun.

Côté intervenants politiques annoncés : Yair Lapid, Yair Golan, Gadi Eisenkot et Tzipi Livni ; d’autres figures civiques et religieuses prendront la parole (Gadi Mozes de Nir Oz, rabbin Benny Lau, Dr Nasrin Haddad Haj-Yahia).
Côté scène, programmation d’Or Amrami Brockman, Esther Rada, Boaz Sharabi, Dana International, Valerie Hamati, Miri Aloni, Shlomit Aharon.
Le jour officiel de mémoire tombe au 12 Heshvan du calendrier hébraïque (en 2025 : du 2 au 3 novembre), ce qui explique un rassemblement au plus près de cette date.

Tel-Aviv se prépare pour le 30ᵉ hommage à Yitzhak Rabin : entre recueillement, logistique et message d’unité

Trente ans après l’assassinat d’Yitzhak Rabin, Tel-Aviv retrouve ce soir l’un de ses rendez-vous civiques majeurs. À partir de 19h30, le public est attendu en nombre autour de la place Rabin et le long de la rue Ibn Gvirol, où une scène sera installée à proximité immédiate du monument dédié à l’ancien Premier ministre. Après cinq années sans rassemblement — la guerre et les travaux ayant gelé l’événement —, le retour de cette veillée marque un moment de cohésion rare dans un pays encore meurtri.

La police a déployé un dispositif étoffé, avec fermetures d’artères et interdictions de stationner dans le périmètre ; les conducteurs sont incités à privilégier les transports en commun et à suivre la signalisation sur place. L’objectif est double : garantir la fluidité des déplacements pour des dizaines de milliers de participants, et préserver une atmosphère sereine pour une cérémonie qui mêle mémoire personnelle et mémoire nationale.

Le programme reflète cette tension féconde entre sphère politique, société civile et culture populaire. Prendront la parole des responsables de premier plan — Yair Lapid, Yair Golan, Gadi Eisenkot et Tzipi Livni —, mais aussi des voix de la communauté, à commencer par Gadi Mozes, membre du kibboutz Nir Oz devenu l’un des porte-parole du mouvement kibboutz. Aux côtés des figures religieuses et académiques, comme le rabbin Benny Lau et la Dr Nasrin Haddad Haj-Yahia, l’intention affichée est de rappeler ce qui rassemble au-delà des clivages, et de rendre justice à la dimension transpartisane de la mémoire de Rabin.

La scène musicale portera elle aussi ce message d’unité. Or Amrami Brockman, Esther Rada et Boaz Sharabi partageront l’affiche avec Dana International, Valerie Hamati, Miri Aloni — dont la présence renvoie immanquablement à « Shir LaShalom » — et Shlomit Aharon. La musique, comme souvent en Israël, sert de passerelle entre générations, récits et sensibilités : elle transforme la commémoration en expérience collective, sans effacer l’exigence de gravité.

Le dispositif visuel accompagne cette dramaturgie. Le rassemblement s’ouvrira par la projection du dernier discours d’Yitzhak Rabin, rappelant le contexte d’alors et la portée de ses mots. À 21h42, heure exacte de l’assassinat, une minute de silence sera observée. Ce rituel — simple, solennel — éclaire la cohérence de la soirée : se souvenir de l’homme, mesurer la fracture qu’a représentée sa disparition, puis réaffirmer un horizon commun.

Le calendrier n’est pas anodin : l’événement se tient à la veille du 12 Heshvan, jour officiel de mémoire dans le calendrier hébraïque. En se rassemblant au plus près de cette date, les organisateurs inscrivent la cérémonie dans une temporalité à la fois civique et rituelle. Le choix d’Ibn Gvirol, qui jouxte la place Rabin et le site de l’assassinat, renforce encore le lien avec la topographie de l’histoire.

Reste la question du message. Trente ans après, l’héritage de Rabin continue d’être débattu. Mais la soirée assume une ligne claire : refuser la violence politique, défendre les institutions démocratiques, et préserver un espace de dialogue, même vif, qui demeure la condition-cadre d’une société libre. C’est pourquoi la programmation juxtapose responsables politiques, acteurs du terrain, religieux et artistes : chacun, dans son registre, vient redire que l’identité israélienne se conjugue au pluriel — et qu’elle repose sur une sécurité assurée, une mémoire assumée et une civilité revendiquée.

En honorant Rabin, Israël réaffirme son choix d’une démocratie sûre d’elle-même : une nation qui protège ses citoyens, combat la haine, et transforme le deuil en résilience. Cette commémoration n’est pas une nostalgie ; c’est la promesse renouvelée d’un pays fort, uni et vigilant, capable d’ériger la mémoire en boussole pour sa sécurité et son avenir.

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