L’Arkansas adopte une loi reconnaissant la Judée-Samarie et interdisant l’utilisation officielle du terme « Cisjordanie »
L’État de l’Arkansas a adopté une législation qui fait parler d’elle bien au-delà des frontières américaines. Portée par la représentante républicaine Mindy McAlindon, cette loi impose désormais aux agences publiques d’éviter l’expression « Cisjordanie » dans leurs communications officielles, au profit de l’appellation « Judée et Samarie ». Le texte a été promulgué par la gouverneure Sarah Huckabee Sanders après son adoption par la Chambre des représentants de l’État.
Pour McAlindon, ce changement n’est pas simplement symbolique. Dans une interview accordée au Jerusalem Post, elle explique que la désignation « Judée-Samarie » correspond, selon elle, à la dénomination historique authentique du territoire concerné. Elle affirme que « Cisjordanie » serait une invention récente, chargée de connotations politiques. « Il était important de rétablir la vérité historique, de nommer cette région selon son identité ancienne », a-t-elle déclaré.
L’initiative n’a pas fait l’unanimité au sein du parlement de l’Arkansas. La parlementaire reconnaît avoir reçu des critiques, y compris de la part de membres de la communauté juive. Certains ont fait valoir que ce territoire avait été habité par de nombreux peuples au fil du temps, et que plusieurs appellations pouvaient être jugées légitimes. McAlindon, quant à elle, maintient que la région fait partie du patrimoine juif depuis l’Antiquité, indépendamment des autres populations qui ont pu y vivre par la suite.
Ce soutien symbolique des institutions d’un État américain à la terminologie utilisée par Israël n’est pas passé inaperçu. En visite cette semaine dans l’Arkansas, les fondateurs de l’organisation American Friends of Judea and Samaria (AFJS), Rafi Lazerowitz et Yigal Dilmoni, ont tenu à remercier personnellement la représentante McAlindon. Ils lui ont remis un certificat de reconnaissance ainsi qu’un titre de membre honoraire de leur organisation. « Bien que géographiquement éloignés, nous sommes unis par des valeurs communes », lui a déclaré Yigal Dilmoni.
L’écho de cette initiative a également atteint Jérusalem. Le président de la Knesset, Amir Ohana, ainsi que les députés Dan Illouz et Simcha Rothman, ont contacté McAlindon par téléphone pour la féliciter. Selon Ohana, l’adoption de cette loi montre qu’Israël n’est pas considéré comme un occupant, mais comme un peuple vivant sur sa terre ancestrale.
Concrètement, la loi interdit désormais aux agences de l’État de l’Arkansas — y compris les ministères, les écoles publiques et les autorités locales — d’utiliser le terme « Cisjordanie » dans leurs documents administratifs, leurs rapports ou leurs communiqués de presse. Toute communication officielle devra donc faire référence à la « Judée et Samarie » lorsqu’elle évoque ce territoire situé à l’ouest du Jourdain.
Cette décision s’inscrit dans un contexte international où la terminologie utilisée pour désigner certains territoires est souvent perçue comme un positionnement politique. La Cisjordanie, ou Judée-Samarie selon le point de vue israélien, est un territoire disputé depuis des décennies, au cœur du conflit israélo-palestinien. Si les Nations Unies et une grande partie de la communauté internationale continuent d’utiliser l’appellation « Cisjordanie », Israël utilise officiellement celle de « Judée et Samarie », en particulier pour désigner les zones administrées par les autorités israéliennes ou dans lesquelles résident des colons israéliens.
Pour Mindy McAlindon, la bataille des mots est loin d’être anecdotique. Dans une déclaration au Washington Post, elle a expliqué vouloir élargir cette initiative à d’autres États américains. « Après ce qui s’est passé le 7 octobre, les gens réalisent davantage le poids des mots. Il est essentiel de nommer les choses correctement », a-t-elle affirmé, sans préciser à quels événements elle faisait allusion.
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