« L’antisémitisme gangrène notre société » le maire de Lyon

«L’antisémitisme gangrène notre société»: le maire de Lyon annonce planter un arbre en hommage à Ilan Halimi

Par Antoine Sillières

 » data-modal-image-caption= »Cette annonce intervient dans un contexte marqué par de nombreux actes antisémites en France mais aussi en région lyonnaise.  » data-modal-image-credit= »JEFF PACHOUD / AFP » data-mrf-recirculation= »fig-photo » data-initialized= »true »>Cette annonce intervient dans un contexte marqué par de nombreux actes antisémites en France mais aussi en région lyonnaise. JEFF PACHOUD / AFP

 » data-modal-image-caption= »Cette annonce intervient dans un contexte marqué par de nombreux actes antisémites en France mais aussi en région lyonnaise.  » data-modal-image-credit= »JEFF PACHOUD / AFP » data-mrf-recirculation= »fig-photo » data-initialized= »true »>Dans un long texte contre l’antisémitisme, le maire de Lyon, Grégory Doucet (EELV), a annoncé son intention de planter un arbre en mémoire d’Ilan Halimi, 15 jours après que l’olivier rendant hommage au jeune homme, torturé et assassiné en 2006 parce que juif, a été abattu à Épinay-sur-Seine.

«L’antisémitisme tue. L’antisémitisme blesse. L’antisémitisme profane».Le maire de Lyon, Grégory Doucet (EELV), a annoncé son intention de planter un arbre en mémoire d’Ilan Halimi, 15 jours après que l’olivier rendant hommage au jeune homme, torturé et assassiné en 2006 parce que juif, a été abattu à Épinay-sur-Seine. Il prendra place à côté de l’arbre de la République, planté en début d’été pour honorer la mémoire de Samuel Paty et Dominique Bernard, dans le square Jussieu du 3e arrondissement de Lyon, sur les berges de Rhône.

Cette annonce intervient dans un contexte marqué par de nombreux actes antisémites en France mais aussi en région lyonnaise. Plusieurs membres de la forte communauté juive installée à Villeurbanne et Lyon ont ainsi été agressés ces derniers mois. «Je veux dire d’abord à quel point je suis choqué par la violence de ces événements. Comme Maire, mais aussi comme citoyen, je condamne avec la plus grande fermeté ces actes antisémites. Je souhaite que leurs auteurs soient identifiés et punis avec toute la rigueur de la loi », affirme le maire de Lyon.

«Le 13 août, à Épinay-sur-Seine, l’arbre planté en mémoire d’Ilan Halimi a été abattu. Le 17 août, à Villeurbanne, la plaque en hommage aux Justes parmi les Nations a été arrachée . Le 21 août, à Paris, la plaque dédiée aux enfants d’Izieu a été vandalisée. Vendredi dernier, à Lyon, un adolescent de 14 ans a été agressé à la sortie d’une synagogue . Parce qu’il est juif.», écrit Grégory Doucet en introduction d’un long propos condamnant l’antisémitisme publié sur ses réseaux sociaux ce mercredi.

«Pas une succession d’actes isolés»

«Dans les écoles publiques, le nombre d’actes antisémites a été multiplié par quatre en un an, poursuit-il. Ces chiffres sont glaçants. Ils disent une réalité : l’antisémitisme gangrène notre société». Le ministère de l’Intérieur a recensé 646 actes antisémites sur les six premiers mois de l’année 2025, un peu moins qu’en 2024 alors qu’ils avaient explosé après le 7 octobre 2023. «Tout cela n’est pas une succession d’actes isolés. C’est un continuum. Une même volonté : effacer de l’espace public à la fois la mémoire des crimes antisémites du passé et la présence des Juifs dans notre société d’aujourd’hui», reprend Grégory Doucet.

L’arbre en hommage à Ilan Halimi sera planté au mois de novembre, indique l’édile. «En aucun cas les Juifs de France ne doivent vivre dans la peur. Pas plus qu’aucune autre communauté, ajoute-t-il. Ceux qui réduisent chaque Juif vivant en France à un agent du gouvernement israélien, ceux qui tentent de les rendre redevables des choix ou actions criminelles de dirigeants étrangers, comme ceux qui assimilent chaque musulman à un terroriste islamiste, commettent la même faute. Ils essentialisent. Ils déshumanisent. Nous refusons ces amalgames haineux.»

Au-delà de la répression des actes antisémites, le maire annonce sa volonté de mener une politique de prévention contre la haine par l’éducation des jeunes générations, en utilisant par exemple le Centre d’histoire de la Résistance et de la déportation (CHRD) de Lyon.
Il a aussi rappelé l’installation du mémorial de la Shoah place Carnot l’an dernier et le dévoilement la semaine prochaine d’une plaque en hommage aux victimes juives de la Seconde Guerre mondiale devant l’ancien siège de la Gestapo, place Bellecour.

Source: www.lefigaro.fr , Le Figaro Lyon

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