L’analyse d’Emmanuel Razavi, grand reporter spécialiste du Moyen-Orient.

Vues:

Date:

« Le fait d’éradiquer Israël est complètement implémenté dans le logiciel du Hezbollah, qui n’est autre que la filiale au Liban du corps des gardiens de la révolution islamique en Iran »

i24NEWS

i24NEWS


Dans une intervention sur i24NEWS, Emmanuel Razavi, grand reporter spécialiste du Moyen-Orient, a livré une analyse sur les récentes informations concernant une possible discussion autour du désarmement du Hezbollah.

Un scepticisme assumé face aux rumeurs de désarmement

Interrogé sur la crédibilité des informations suggérant que le mouvement terroriste chiite libanais pourrait envisager de discuter de son désarmement, le grand reporter a d’emblée affiché son scepticisme : « Écoutez, moi je n’y crois pas. Je vais être très clair avec vous, pour une raison simple, il suffit de se reporter au texte fondateur du Hezbollah. »

Emmanuel Razavi rappelle que l’armement est intrinsèquement lié à l’identité même du Hezbollah, et que son opposition à Israël et aux États-Unis constitue le cœur de sa doctrine. « Le fait d’éradiquer Israël, de toute façon, est complètement implémenté dans le logiciel du Hezbollah, qui n’est autre que la filiale au Liban du corps des gardiens de la révolution islamique en Iran, » a-t-il souligné.

La véritable nature du Hezbollah : une extension iranienne

L’analyse de Razavi s’appuie sur une connaissance approfondie de l’histoire du mouvement. Il rappelle que « en 1982, quand le Hezbollah a été créé au Liban, il a été créé véritablement comme une réplique des gardiens de la Révolution au Liban. » Cette filiation directe avec l’Iran explique, selon lui, pourquoi une décision de désarmement serait inconcevable sans l’aval de Téhéran.

Razavi précise que malgré un affaiblissement considérable suite aux frappes israéliennes régulières, le Hezbollah reste fidèle à son « agenda idéologique » initial. Il estime que l’organisation pourrait évoquer le désarmement uniquement comme tactique dilatoire : « il peut en parler pour gagner du temps, ça c’est une certitude. »

Un parallèle avec la stratégie iranienne

Emmanuel Razavi étend son analyse à la République islamique d’Iran, en dressant un parallèle éclairant entre les stratégies des deux entités : « De même que la République islamique d’Iran, vous savez, il vient toujours le moment, quand elle est menacée, où elle accepte de discuter, mais elle ne respecte jamais. » Il lance d’ailleurs un défi : « Je défie quiconque de me dire à quel moment la République islamique d’Iran, depuis 46 ans, a respecté ses engagements auprès de la communauté internationale. »

Une mise en garde contre la « naïveté » internationale

L’expert ne cache pas son inquiétude face à ce qu’il perçoit comme une « forme de naïveté aujourd’hui de la communauté internationale, qui pour la énième fois se dit, ah, on va pouvoir discuter, on va pouvoir négocier. » Pour Razavi, l’objectif fondamental reste inchangé : « La réalité, c’est que ces deux entités, la République islamique d’Iran comme le Hezbollah, veulent éradiquer. Ce sont des entités antisionistes et antisémites, il faut être clair. » Sa conclusion est sans appel : si ces organisations devaient renoncer à leur idéologie fondatrice, « ils ne seraient plus le Hezbollah, de même qu’ils ne seraient plus la République islamique. »

Une vision pessimiste mais réaliste?

Tout en précisant qu’il « espère se tromper », Emmanuel Razavi offre une lecture des événements qui tranche avec un certain optimisme diplomatique. Son analyse, ancrée dans l’étude des fondements idéologiques des acteurs concernés, invite à la prudence face aux signaux qui pourraient être interprétés comme des ouvertures au dialogue.

Partager :

La source de cet article se trouve sur ce site

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

PARTAGER:

spot_imgspot_img
spot_imgspot_img