L’ambassadeur adjoint de France en Israël a été convoqué
Israël réprimande un diplomate français après l’annonce sur la Palestine
L’annonce du président Emmanuel Macron concernant sa volonté de reconnaître un État palestinien a déclenché une vive réaction en Israël. En réponse, le ministère israélien des Affaires étrangères a convoqué ce dimanche l’ambassadeur adjoint de France à Jérusalem pour lui exprimer officiellement son mécontentement.
Une réunion marquée par de vives critiques
C’est dans les locaux du ministère à Jérusalem que s’est tenue cette rencontre inhabituelle. Eden Bar-Tal, directeur général du ministère des Affaires étrangères israélien, a exprimé un fort désaccord vis-à-vis de la position de la France, qu’il considère comme une ingérence dans les affaires souveraines d’Israël. La réunion, décrite comme tendue, visait à signifier au représentant français la désapprobation officielle du gouvernement israélien.
« La France a choisi de frapper Israël au moment le plus critique », a déclaré Bar-Tal, faisant allusion au contexte actuel de guerre et aux négociations complexes liées à un éventuel cessez-le-feu et à la libération des otages. Il a accusé Paris de compromettre directement les efforts diplomatiques en cours, en particulier ceux visant à obtenir le retour des personnes enlevées.
Une attaque contre la souveraineté israélienne
Le cœur de la critique israélienne repose sur ce qu’elle perçoit comme une prétention injustifiée de la France à décider ce qui serait le mieux pour la sécurité d’Israël. Bar-Tal a souligné que seul le gouvernement élu par les citoyens israéliens détient la légitimité pour définir les intérêts du pays.
« Les déclarations françaises sur ce qui serait bénéfique à notre sécurité sont une intrusion inacceptable. Elles remettent en cause notre souveraineté », a-t-il martelé. Selon lui, les conditions évoquées auparavant par Emmanuel Macron pour justifier une éventuelle reconnaissance de l’État palestinien se sont « évaporées », et l’argument reposant sur un engagement écrit de Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, relèverait de l’illusion.
Une décision perçue comme précipitée
Pour Israël, l’intention affichée de Paris constitue une démarche unilatérale susceptible de compromettre toute avancée diplomatique durable. Le gouvernement israélien considère que toute reconnaissance de la souveraineté palestinienne en dehors d’un accord bilatéral mine les négociations déjà fragiles entre les parties concernées.
Bar-Tal n’a pas mâché ses mots : selon lui, cette prise de position « affaiblit les perspectives de paix » et pourrait même encourager les factions les plus radicales du conflit. Il voit dans cette annonce une tentative de gain politique intérieur de la part du président Macron, au détriment d’un équilibre diplomatique soigneusement maintenu.
Un climat déjà fragilisé
Cette confrontation verbale entre Jérusalem et Paris intervient dans un contexte international tendu, marqué par les violences persistantes au Proche-Orient et des pressions croissantes sur Israël de la part de plusieurs chancelleries occidentales. Si la France n’a pas encore officiellement reconnu un État palestinien, les déclarations de son président ont suffi à provoquer cette réponse ferme de la part du gouvernement israélien.
De plus, la réaction israélienne s’inscrit dans une tendance plus large de réaffirmation de sa souveraineté diplomatique. Le gouvernement dirigé par Benjamin Netanyahou se montre particulièrement vigilant à toute initiative étrangère susceptible de remettre en cause sa politique sécuritaire ou territoriale.
Des répercussions à venir ?
Bien que cette convocation ne constitue pas une rupture diplomatique, elle envoie un message clair à Paris. Israël n’acceptera aucune reconnaissance palestinienne sans son implication directe dans le processus, ni aucune initiative perçue comme une pression extérieure.
La suite des événements dépendra sans doute de l’évolution de la position française et des éventuelles mesures concrètes qui pourraient suivre les déclarations présidentielles. Mais ce nouvel épisode illustre combien le dossier israélo-palestinien demeure explosif sur la scène diplomatique mondiale, y compris entre pays pourtant liés par une longue tradition de coopération.
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Un coup de poignard dans le dos de l’ État d’ Israel. Une habitude française si j’ ai bien compris, en particulier macronienne pour le gaz, le pétrole, le déficit, les banlieues..