L’Algérie a exporté plus de 30,5 millions de dollars d’hydrogène vers Israël.

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D’après l’Observatoire de la Complexité Économique, spécialisé dans les statistiques du commerce international, l’Algérie aurait exporté plus de 30,5 millions de dollars d’hydrogène vers Israël. Un rapport met également en évidence une hausse significative des exportations algériennes vers l’État hébreu.

Le site « Trading Economics« , en s’appuyant sur les données du commerce international des Nations Unies, avait déjà relevé que l’Algérie avait exporté des produits vers Israël pour une valeur de 4,41 millions de dollars.

Par ailleurs, le magazine britannique The Cradle, citant également des chiffres des Nations Unies, indiquait qu’en 2022, les exportations algériennes à destination d’Israël avaient atteint 21 millions de dollars, incluant principalement des produits chimiques et des composés de métaux précieux.

LE PLUS. Ces liens ne datent pas d’hier. Dès les années 1990, l’Algérie entretenait des relations secrètes avec Israël, en dépit d’une hostilité affichée sur la scène publique. Un article du journal français « Le Monde », publié en 1999, rapportait ainsi les débuts de ces échanges dès 1994. Cette année-là, une délégation israélienne du ministère de la Santé s’était rendue à Alger pour négocier un contrat de fournitures médicales, alors que le pays était plongé dans une guerre civile. À l’époque, l’Algérie préférait traiter avec Israël, plutôt que de s’exposer aux critiques européennes sur sa répression des islamistes.

Les accords d’Oslo signés en 1993 entre l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) et Israël avaient facilité ces interactions, qui se sont diversifiées au fil des ans. Dans un premier temps, les transactions concernaient des tests de grossesse, soigneusement dissimulés pour masquer leur origine israélienne. Progressivement, les échanges se sont étendus à d’autres fournitures médicales, équipements d’urgence et formations aux techniques de secours.

Au-delà des besoins matériels, ces contacts s’inscrivaient dans une dynamique stratégique plus large. Israël cherchait à étendre son influence dans le monde arabe, tandis que l’Algérie profitait de ces liens pour obtenir du matériel de pointe et nouer des relations discrètes au Moyen-Orient. Dès les années 1980, des rencontres secrètes entre responsables algériens et israéliens avaient eu lieu à Paris.

À partir de 1996, ces relations se sont diversifiées avec l’implication d’acteurs de la société civile. Des journalistes algériens ont été conviés en Israël, tandis que des scientifiques et industriels du pays ont participé à des séminaires aux côtés d’experts israéliens. La coopération a également été envisagée dans des domaines tels que l’agriculture, la gestion de l’eau et les technologies avancées. Toutefois, l’Algérie a maintenu une rhétorique officielle hostile à Israël, afin de préserver son image de soutien indéfectible à la cause palestinienne, tout en poursuivant des relations pragmatiques avec l’État hébreu.

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