La voisine de l’Est en difficulté : la crise en Jordanie s’aggrave – et affecte aussi l’Autorité palestinienne

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La récolte des olives en Jordanie connaît cette année ses pires résultats depuis plus de vingt ans.
Conséquence : hausse brutale des prix et restrictions sur les exportations, notamment vers l’Autorité palestinienne.

JDN

Une saison désastreuse pour l’huile d’olive jordanienne

La Jordanie traverse sa pire saison oléicole depuis plus de deux décennies, marquée par une chute drastique de la production et une flambée des prix de l’huile d’olive.
Cette situation fait craindre une pénurie d’un produit de base sur le marché local et met en lumière les défis de la sécurité alimentaire du royaume, déjà fragilisé par le changement climatique extrême.

Selon la chaîne Al-Arabiya, le ministère jordanien de l’Agriculture a annoncé en réponse à cette crise l’interdiction totale d’exporter des olives vertes pour la saison 2025, ainsi qu’un gel des exportations d’huile d’olive vers les territoires palestiniens situés à l’intérieur de la ligne verte — et ce, malgré des accords annuels portant sur environ 4 000 tonnes.
Ces mesures visent à prioriser le marché local et à garantir un approvisionnement suffisant en huile d’olive de qualité à des prix raisonnables pour les citoyens.

Des mesures d’urgence et un appel à l’aide aux agriculteurs

Le ministère a également évoqué la possibilité d’ouvrir temporairement les importations d’huile d’olive si la pénurie persiste, citant la Tunisie comme fournisseur potentiel.
Parallèlement, un campagne nationale intitulée « Vérifie ton huile d’olive et assure-toi qu’elle est authentique » a été lancée pour prévenir les fraudes et contrefaçons.
L’association des producteurs d’huile d’olive a une nouvelle fois appelé le gouvernement à accorder un soutien direct aux agriculteurs et à développer des solutions d’irrigation intelligentes pour faire face au manque d’eau.

Une production en chute libre

D’après Mahmoud al-Omari, porte-parole de l’union des producteurs d’huile d’olive, les premières estimations indiquent que la production totale pour 2025 ne dépassera pas 18 000 à 20 000 tonnes, contre une moyenne annuelle habituelle de 25 000 à 40 000 tonnes.
Cette baisse est attribuée à une grave sécheresse, à des températures exceptionnellement élevées et à un déficit de précipitations, notamment dans l’ouest du pays, fortement dépendant de l’eau de pluie.
Malgré ces conditions, al-Omari souligne que la qualité de l’huile produite cette année reste excellente.

Des prix record et une crise sociale latente

La chute de la production a provoqué une explosion sans précédent des prix sur les marchés locaux.
Alors que l’association recommande un prix de 100 à 120 dinars jordaniens (environ 71 à 85 dollars) pour une bonbonne de 16 kg, les prix ont atteint jusqu’à 140 voire 150 dinars (près de 100 à 107 dollars) dans certaines régions.

Cette flambée affecte les ménages jordaniens, mais aussi les territoires palestiniens dépendants des importations jordaniennes — ajoutant ainsi une nouvelle dimension régionale à la crise.

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