Récemment, Mohammad-Bagher Kalibaf, ancien commandant des Gardiens de la révolution et proche du régime (il est actuellement président du Parlement), a prononcé un discours devant les soldats des Gardiens de la révolution à Mashhad, dans lequel il a déclaré à plusieurs reprises au monde que l’Iran était pas peur.
Il a encouragé les soldats des Gardiens de la Révolution rassemblés à ne pas craindre la supériorité technologique d’Israël. Mais en réalité, les paroles de Kalibaf ont révélé ce qu’il essayait de cacher son horreur et sa peur.
Le régime est très nerveux quant à ce qu’Israël lui fera, malgré les rapports faisant état de réunions secrètes entre responsables américains et iraniens pour se mettre d’accord sur les cibles auxquelles Israël peut répondre. La monnaie iranienne, une fois de plus, est en chute libre.
Le Hezbollah et le Hamas sont incontestablement faibles et remettent en question toute la stratégie de l’Iran, qui utilise ses affiliés pour dissuader ses ennemis. L’Iran a atteint la limite de la sophistication de son projet de missile, et ses systèmes de défense aérienne russes n’offrent aucune réelle protection, comme cela est devenu évident après les frappes aériennes israéliennes de vendredi.
Toute annonce d’une attaque nucléaire par l’Iran se heurtera bien entendu à des frappes aériennes israéliennes dévastatrices qui pourraient inciter et amener des manifestants anti-régime dans les rues des villes iraniennes.
La force volontaire des Gardiens de la révolution, le Basij, est toujours traumatisée par les atrocités qui leur ont été ordonnées de réprimer brutalement les manifestants depuis le début du mouvement « Femmes, Vie, Liberté » de 2022.
Les chefs du Basij sont trop nerveux pour demandez-leur de recommencer, sachant clairement que le tournant clé vers la révolution islamique a été le moment où les soldats du Shah ont refusé de tirer sur les manifestants.
Khamenei ne veut pas répéter la même erreur et perdre le pouvoir à cause de manifestations dans tout le pays qui transcendent les clivages ethniques, de classe et de génération.
Khamenei constate l’ingérence de mains étrangères dans les manifestations internes, et ses discours sont chargés de mots comme « menace », « ennemi » et « crise ».
De nombreuses fissures commencent à apparaître au sein du régime.
Les services de renseignement intérieurs et extérieurs iraniens sont encore plus paranoïaques que les dirigeants qui ne savent pas ce que l’avenir leur réserve.
JForum.fr avec Nziv
Crédit : Charlie Jamal – historien et ancien diplomate au ministère iranien des Affaires étrangères Traduit par : Meir Bar du Natziv Group Crédit photo : Tasnim
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