La stratégie d’Israël contre l’Iran a mené au cessez-le-feu

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La trêve a été obtenue grâce à l’attaque israélienne en Iran et à l’élimination de Nasrallah.

L’Iran officiel a affirmé que la cessation des hostilités au nord était une victoire pour le Hezbollah. Mais, en coulisses, des responsables iraniens ont œuvré discrètement en faveur d’un cessez-le-feu pour limiter les pertes de l’organisation. Au Hezbollah, ils ont exprimé leur déception envers l’Iran et ses milices armées, qui, selon eux, n’ont pas réussi à venir en aide au Hezbollah durant la guerre.

La trêve entre Israël et le Hezbollah au Liban a permis de soulager une partie de la pression, du moins temporairement, en Iran. 

En octobre dernier, Israël a mené de nombreuses frappes aériennes contre les systèmes de défense aérienne et les installations de production de missiles en Iran – une action qui a contraint les dirigeants iraniens à pousser en faveur d’une trêve, selon ces diplomates. « Maintenant, nous savons que ces frappes étaient assez graves », a déclaré un diplomate occidental à propos des frappes israéliennes en Iran. « Ils ont ressenti la pression », a ajouté le diplomate en parlant des dirigeants iraniens.

Le journal note que « toute pause pourrait être de courte durée ». Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré qu’il soutenait la trêve au Liban afin qu’Israël puisse se concentrer sur la menace iranienne. « Je suis déterminé à faire tout ce qui est nécessaire pour empêcher l’Iran d’obtenir des armes nucléaires », a déclaré Netanyahu la semaine dernière.

La position officielle de l’Iran, pour maquiller la défaite cuisante,  est que la trêve est survenue en raison de la puissance du Hezbollah. « Le Hezbollah a de nouveau brisé le mythe de l’invincibilité d’Israël », a écrit le ministre des Affaires étrangères iranien sur un post sur le réseau X (anciennement Twitter).

Mais la réalité sur le terrain est bien plus sombre. Le Hezbollah compte toujours ses morts, ses combattants ont été détruits, ses villes et villages ont été dévastés, et la Banque mondiale estime que les pertes et les dégâts économiques pour le Liban dus à la guerre s’élèvent à 8,5 milliards de dollars.

Selon le Washington Post, les Houthis et les milices en Irak qui ont tiré des drones et des missiles vers Israël en solidarité avec le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban l’ont fait principalement à titre symbolique. La plupart des missiles et des drones ont été interceptés avant d’atteindre le territoire israélien. Au Hezbollah, on s’est dit déçu par l’Iran et ses milices armées, qu’ils accusent de ne pas avoir aidé le Hezbollah pendant la guerre.

« Le Liban a été durement frappé par des bombardements lourds, mais le soutien des autres membres de l’axe de la résistance, y compris du Yémen et de l’Irak, a été minimal, au mieux », a déclaré à ce sujet une source proche du Hezbollah, qui connaît la pensée de l’organisation. Il a accusé l’Iran de ne pas avoir fourni davantage de soutien pendant la guerre et a ajouté que le Hezbollah s’attendait à ce que d’autres groupes soutenus par l’Iran augmentent leurs attaques contre Israël pour alléger une partie de la pression. « Téhéran n’était pas prêt à escalader la situation », a-t-il dit.

Après la guerre du Liban en 2006, l’Iran avait fourni un financement important au Hezbollah pour aider à la reconstruction dans les communautés chiites du sud du Liban et dans les banlieues de Beyrouth.

Des responsables iraniens ont à nouveau promis de financer la reconstruction au Liban. Mais après des dizaines d’années de sanctions américaines et internationales, il est incertain que l’Iran dispose des ressources nécessaires pour reconstruire certaines parties du Liban.

« Iran est prêt à allouer des fonds pour la reconstruction et garantir la survie du Hezbollah, ainsi qu’à maintenir son soutien au sein de la communauté chiite », a déclaré la source proche du Hezbollah. L’organisation s’attend à ce que l’Iran envoie des conseillers pour reformer les rangs militaires du Hezbollah.

Les habitants de la rue Hadi Nasrallah (du nom du fils tué en 1997) disent être stupéfaits par la tâche qui les attend. « Nous sommes fatigués, très fatigués », a déclaré Ibrahim au Washington Post.

Ibrahim, 60 ans, plombier vivant dans un des villages du sud du Liban, a découvert que tout son atelier était devenu un tas d’objets détruits. « Avant la guerre, la rue était pleine de commerce et de grandes et petites entreprises », a expliqué Ibrahim. « C’était le cœur industriel de Beyrouth », a-t-il ajouté.

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