Antisémitisme: la série israélienne Fauda contrainte de déplacer son tournage de Marseille à Budapest
La production de la série israélienne a décidé de ne plus tourner à Marseille après plusieurs incidents antisémites commis ces derniers mois dans la cité phocéenne.
Marianne Lecach
L’équipe de tournage de Fauda quitte Marseille. La production de cette série israélienne a décidé de déplacer le tournage de sa cinquième saison à Budapest, en Hongrie. L’actrice française Mélanie Laurent doit d’ailleurs intégrer le casting de cette nouvelle saison. La raison de ce changement : la sécurité ne serait pas garantie à Marseille. Ce choix désole de nombreuses personnes, notamment l’ancien président du CRIF Bruno Benjamin.
Marseille, « une zone de peur »
« Quelle honte pour Marseille ! L’annulation du tournage de Fauda dans notre ville, pour des raisons de sécurité liées à la recrudescence d’actes antisémites, est un signal d’alarme. Quand la haine empêche la culture, l’art et la mémoire de s’exprimer, c’est toute la société qui régresse », a-t-il écrit sur son compte X. Bruno Benjamin rappelle d’ailleurs que Marseille ne doit pas être « une zone de peur ». Avant d’ajouter : « Il est urgent que les autorités réaffirment avec force que l’antisémitisme n’a pas sa place ici, et qu’aucun artiste, qu’aucun citoyen ne doit être empêché de vivre ou de créer à cause de la haine. »
La cinquième saison de Fauda ne sera pas tournée à Marseille. AFP / © Stephane Ferrer Yulianti / Hans Lucas
D’autres internautes ont réagi : « Le choix de la Hongrie pour déplacer le tournage est assez significatif malheureusement », « Nous sommes dans un pays reconnu maintenant antisémite »…
Cette décision aurait été prise après plusieurs incidents antisémites survenus ces derniers mois. Fin juillet, l’humoriste Marie s’infiltre avait raconté avoir été prise pour cible par trois individus alors qu’elle était assise à une terrasse de café. Ils avaient notamment scandé : « Vive la lutte du peuple palestinien. » « Je vois à leur réaction qu’ils sont là pour en découdre, qu’ils ne sont attisés que par la haine et m’ont choisie comme ennemie », a-t-elle expliqué sur Instagram avant de se demander : « Est-ce que j’ai été chassée ? » L’avocat des mis en cause, Me Rafik Chekkat, a depuis démenti les faits évoquant une « fausse agression » et « beaucoup de bruit pour rien ».
En avril dernier, un homme portant une kippa avait été agressé à la gare Saint-Charles, avant que son agresseur s’en presse à son épouse. Le suspect de nationalité tunisienne, inscrit au fichier des personnes recherchées, avait été interpellé.
Source: https://www.lejdd.fr/Societe
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