La Russie prévoyait des frappes contre le Japon et la Corée du Sud en cas de guerre en Extrême-Orient
Dès 2013-2014, la Russie a élaboré des plans d’attaques contre le Japon et la Corée du Sud, notamment contre des infrastructures civiles, selon des détails provenant de documents militaires classifiés divulgués par le Financial Times.
Les documents énumèrent 160 cibles potentielles, dont des bases militaires, des installations radar, des centres de commandement, ainsi que des ponts, des tunnels, des centrales électriques et des installations industrielles. Parmi les exemples concrets figurent les installations nucléaires de Tokai, au Japon, et une usine sidérurgique de Pohang, en Corée du Sud.
L’un des scénarios envisageait la destruction de la base d’Okushirito à l’aide de 12 missiles de croisière Kh-101, dont le taux de réussite était estimé à 85 %. Cependant, dans les conditions de combat réelles, ces missiles se sont révélés moins efficaces, luttant contre des systèmes de défense aérienne à plusieurs niveaux.
Les documents révèlent également comment la Russie a testé les défenses de ses voisins. En février 2014, deux bombardiers stratégiques Tu-95 ont effectué un vol de 17 heures autour de la Corée du Sud et du Japon, provoquant l’interception de 18 avions de chasse. Cela faisait partie d’opérations de routine visant à analyser les capacités défensives des pays de la région.
Ces fuites mettent en évidence l’insécurité stratégique de Moscou sur son flanc oriental et démontrent l’interdépendance des théâtres de guerre asiatiques et européens. Les analystes estiment que ni l’Asie ni l’Europe ne peuvent rester indifférentes aux conflits de l’autre.
Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine en 2022, la Corée du Sud et le Japon ont renforcé leur coopération avec les États-Unis, sapant davantage l’influence russe dans la région – un résultat qui frustre sans aucun doute le Kremlin.
JForum avec Le Financial Times (lu sur C.P-V)
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