Une étude menée sous la direction du Prof. Bruria Adini, du Département de gestion des situations d’urgence et des catastrophes de l’Ecole de santé publique de l’Université de Tel-Aviv pendant la guerre contre l’Iran, offre un aperçu révélateur de la résilience personnelle et nationale israélienne en temps de guerre, et dresse un portrait nuancé d’une société constamment menacée.
L’étude a comparé les indicateurs de résilience nationale et personnelle des citoyens israéliens pendant la guerre contre l’Iran à des mesures antérieures, réalisées à des phases diverses de la guerre des Épées de Fer : au début de celle-ci (juste après le 7 octobre 2023), pendant sa phase maximale et même avant son déclenchement.
Les résultats suggèrent que, sur le plan personnel et familial, les citoyens israéliens ont relativement « normalisé » la réalité de la guerre, et intériorisé son rythme, s’adaptant à sa nouvelle routine. La vie rythmée par les alertes anti-aériennes et les séjours prolongés dans les abris sont devenus, pour beaucoup, une nouvelle normalité.
Si les premières réactions à l’attaque contre l’Iran et aux premiers bombardements massifs iraniens contre Israël ont entraîné des poussées d’anxiété, de peur et de dépression, la plupart des personnes interrogées semblent s’être adaptées au stress quotidien et au sentiment de danger persistant et ont appris à s’organiser pour vivre avec.
A un niveau social plus large, l’étude indique un sentiment renouvelé de solidarité communautaire et de mobilisation civique, quoique plus modéré que dans les premières semaines de la guerre des Épées de Fer après le 7 octobre. Cependant, les données révèlent également des fractures persistantes dans la perception de l’unité nationale, avec des différences marquées entre les partisans du gouvernement actuel et ses opposants. Ces divergences mettent en évidence l’image d’une nation qui, bien que résiliente, continue de lutter contre des tensions internes tout en étant confrontée à des menaces extérieures.
FONDS D’URGENCE
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