La Présence divine en exil, le 10 Tevet, le nombre 70

Le Rambam établit clairement qu’il n’est pas nécessaire que le Machia’h fasse des miracles. Pourtant, nos prophètes et nos Sages décrivent les nombreux miracles qui se produiront, quand le Machia’h viendra. Bien plus, la résurrection des morts est l’un des grands principes de notre foi.
Malgré tout cela, ces miracles ne sont pas une exigence pour identifier le Ma-chia’h. Bien au contraire, c’est la Cour suprême qui établira l’identité du Machia’h en examinant sa droiture et sa capacité à exécuter les actions et les accomplissements que l’on attend de lui.

A propos de la paracha Vayehi : La Présence divine en exil

Le verset Vaye’hi 49, 1 dit : «Yaakov appela ses fils et il déclara : rassemblez-vous et je vous dirai ce qui vous arrivera à la fin des jours » et le Talmud Babli, dans le traité Pessa’him 56 a, explique : «Yaakov .voulut révéler à ses fils la fin des jours, mais la Présence divine le quitta »,
Yaakov avait alors l’intention d’indiquer à ses enfants la date de la fin de l’exil, mais la Présence divine se retira et il ne parvint pas à le faire. On peut, cependant, s’interroger sur ce récit de la Torah. En effet, s’il s’agit, en l’occurrence, de signifier que l’intention de Yaakov ne fut pas satisfaite, il aurait été préférable d’invoquer un oubli et de dire : «Yaakov voulut révéler à ses fils la fin des jours, mais il l’oublia». Pourquoi indiquer, précisément, que : «Ia Présence divine le quitta», ce qui semble être un écart, par rapport au début de la phras?
L’explication est donc la suivante. L’exil est un état de manque spirituel, en lequel la révélation divine n’apparaît pas à l’évidence. Dans le monde de Yaakov, en revanche, un tel exil n’exista jamais. Alors que le monde se trouvait en exil, que ses fils y étaient effectivement soumis, moralement et physiquement, il se trouvait lui-même empli de la Lumière divine. Jamais la date de la fin de l’exil ne lui fut cachée.
Yaakov voulut donc : «révéler à ses fils la fin des jours», leur transmettre la Lumière intense qu’il détenait, la faire descendre jusqu’au niveau en lequel ses fils se trouvaient. Il souhaitait que la Lumière éclairant son âme illumine également celles de ses enfants. Mais, la Présence divine le quitta et il fut incapable de réaliser son souhait. C’est alors la capacité de faire descendre la révélation divine dans le monde de l’exil qui lui fut alors ôtée.

De l’esprit hassidique

Rabbi Yaccov Its’hak, le ‘Hozé de Lublin, vit son disciple, Rabbi Aharon Moché de Brody, auteur du Mi Guéza Tsvi, étudier le Tanya. Il lui dit : ‘‘ Le Machia’h viendra lorsque l’enseignement de Rabbi Zalman sera largement diffusé.’’ Depuis lors, Rabbi Aharon Moché demandait à ceux qui l’écoutaient de fixer un temps pour l’étude du Tanya.

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