Premiers véritables cumuls de la saison en vue : à partir de vendredi 14 novembre, Israël devrait essuyer sa première vraie tempête hivernale, avec des vents soutenus et des pluies parfois intenses. Les météorologues préviennent d’un risque d’inondations sur la façade méditerranéenne, tandis que la police de la circulation appelle à la prudence en raison d’embouteillages probables, surtout un vendredi, jour de trajets serrés avant l’entrée de Chabbath.
Particularité de l’épisode : la dégradation doit démarrer dès jeudi par le sud (Eilat, Arava, Néguev) avant de remonter vers le centre et le littoral le lendemain. Ce sens de progression, inverse des schémas habituels où les systèmes arrivent du nord-ouest, complique la gestion opérationnelle : les oueds du sud peuvent réagir très vite, puis le front pluvieux glisse vers Gush Dan et le Sharon, où les réseaux d’évacuation sont régulièrement mis à l’épreuve chaque hiver.
Les modèles prévoient des dizaines de millimètres en quelques heures sur certaines poches urbaines, de quoi submerger temporairement des carrefours, tunnels et axes bas (bretelles, passages inférieurs, zones proches des wadis). Les municipalités côtières ont pris l’habitude de rappeler des équipes et de dégager les avaloirs avant la première pluie ; malgré cela, chacun connaît les images récurrentes de voitures piégées et de voies express ralenties lorsque la chaussée se transforme en miroir d’eau.
Au volant, la première pluie de l’année est la plus traîtresse. Après des semaines sans précipitations, poussières, huiles et particules s’accumulent et forment, au premier arrosage, une pellicule glissante qui fait bondir le risque d’accident. C’est d’autant plus vrai vendredi en fin de matinée et d’après-midi, créneau de circulation dense. Conduite apaisée, distances allongées, feux allumés de jour, essuie-glaces vérifiés, pneus correctement gonflés : des réflexes simples qui sauvent des vies. La consigne vaut aussi pour les deux-roues, particulièrement exposés lors des 10 à 20 premières minutes de pluie, le temps que la chaussée se “nettoie”.
Côté zones à risque, les oueds du sud (Arava, bordure de la mer Morte, accès à Eilat) restent sensibles aux crues soudaines ; sur le littoral centre-nord, les axes bas et certains quartiers côtiers peuvent connaître des refoulements d’égouts. À Tel-Aviv et sa métropole, comme dans plusieurs villes du Sharon, les services techniques surveillent traditionnels points noirs. La police annonce un renforcement des patrouilles et des fermetures ponctuelles ne sont pas à exclure si des poches d’eau se forment rapidement.
Quelques gestes utiles pour anticiper : éviter les parkings souterrains et les sous-sols dans les secteurs sujets aux remontées d’eau ; ne pas s’engager dans un passage inondé (quelques dizaines de centimètres suffisent pour immobiliser un véhicule thermique et emporter un deux-roues) ; planifier ses courses plus tôt dans la journée ; et, pour les randonneurs, renoncer aux canyons et lits d’oued tant que l’épisode n’est pas passé.
Si le scénario se confirme, le pic pluvieux devrait se produire vendredi, avec un rafraîchissement et des averses pouvant se prolonger dans la journée de Chabbath. Ensuite, une accalmie relative est attendue. En clair : premier coup d’hiver après un début de mois anormalement doux, et premier test pour la voirie comme pour les conducteurs. Le bon sens — et quelques minutes d’anticipation — feront la différence entre simple gêne et vraie galère.
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