Sous la direction de son nouveau président David Ellison, Paramount Pictures aurait établi une liste noire de talents considérés comme « ouvertement antisémites », « xénophobes » ou « homophobes », selon un rapport de Variety. Parmi les acteurs potentiellement concernés figureraient Javier Bardem, Joaquin Phoenix, Emma Stone et Mark Ruffalo, qui pourraient se voir refuser des rôles au sein du studio dans un avenir proche.
Cette initiative intervient dans un contexte particulièrement sensible, marqué par le conflit à Gaza. En septembre dernier, Paramount est devenu le premier grand studio hollywoodien à rejeter publiquement une lettre appelant au boycott culturel d’institutions cinématographiques israéliennes, accusées de « génocide et d’apartheid » contre les Palestiniens. La lettre, largement médiatisée, avait été signée par des centaines de cinéastes et d’acteurs, dont Bardem, Stone, Phoenix, Ruffalo, Olivia Colman, Tilda Swinton et Ava DuVernay.
Selon Variety, l’objectif de David Ellison serait également de redéfinir l’identité de Paramount en privilégiant des contenus « centrés sur l’Amérique » et susceptibles de séduire les partisans de l’ère MAGA. Cette orientation influencerait le choix des talents engagés, favorisant ceux alignés avec la nouvelle vision du studio.
Parmi les projets récents illustrant cette stratégie, Peter Berg a été choisi pour réaliser le film Call of Duty, écrit par Taylor Sheridan. Berg, qui a récemment exprimé son soutien à Donald Trump lors de l’émission The Joe Rogan Experience, incarne le profil de collaborateur valorisé par Ellison.
Au-delà de Paramount, David Ellison nourrirait des ambitions plus larges, envisageant notamment le rachat de Warner Bros. « Je veux être parmi les trois premiers, pas parmi les trois derniers », aurait-il déclaré à ses proches. Cette stratégie reflète sa volonté de remodeler le paysage hollywoodien selon ses priorités et convictions personnelles.
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