La pluie et la froideur automnales en ont sans doute refroidi quelques-uns. Les manifestants opposés à la tenue du salon Milipol n’étaient que quelques dizaines à se réunir à l’entrée du Parc des Expositions de Villepinte où se tient, comme tous les deux ans, « l’événement mondial de la sécurité intérieure des États ». Rassemblés à l’appel des collectifs Guerre à la guerre et Stop Arming Israël, les militants ont tenté, pendant près d’une heure, d’interpeller les visiteurs qui vont et viennent dans les allées du parc pendant trois jours, du 18 au 21 novembre.
« Les armes au service des forts »
« La guerre est un business profitable aux gens qui ne veulent pas permettre aux peuples de s’émanciper », lance Yann*, pancarte à la main. Drapeaux palestiniens flottant au vent, ils ont conspué les forces de l’ordre et les quelque 1 100 exposants du salon. Aux cris de « de Sainte-Soline à Gaza, résistance ! » et « Israël assassin, Milipol complice ! », leurs charges ciblent en premier lieu les sociétés israéliennes, dont Emmanuel Macron a autorisé la venue. « Dans le contexte de la guerre à Gaza, la doctrine relative à la participation des entreprises israéliennes aux salons spécialisés dans les domaines de la défense et de la sécurité reste valable », a indiqué l’Élysée le 10 novembre dernier. Depuis 2024, Paris avait en effet barré l’accès à des expositions de défense à plusieurs de ces firmes, notamment à l’Eurosatory en juin 2024. Dans le cas du Milipol, le gouvernement a fait volte-face après les révélations de la presse israélienne au début du mois, lesquelles avaient fait état d’une interdiction d’exposer qui frappait huit entreprises hébreux ».
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