Yana Grinshpun, vient de publier un livre, qui a été déjà annoté par Pierre-André Taguieff et Florence Bergeaud-Blackler.
« Yana Grinshpun montre avec brio comment différents registres ― politique, religieux, médiatique, académique ― participent à une reconstruction sémantique globale où le langage devient une arme centrale dans la diffusion de l’antisémitisme actuel ». Florence Bergeaud-Blackler
Voici ce qu’elle en dit elle-même:
Je suis heureuse d’annoncer la parution de mon livre « La Haine en toutes lettres: le nouvel antisémitisme de Staline à Chomsky jusqu’au 7 octobre ».
L’antisémitisme est la haine la plus ancienne et la plus tenace de l’histoire humaine. Chaque époque lui a donné un nouveau visage. Mais jamais il n’a été aussi prolixe, aussi bien dissimulé sous les habits du langage de la bienveillance et de la justice, aussi polymorphe et efficace que dans ce début de XXIᵉ siècle.
Son succès et son acceptation dans des sociétés qui se prétendent allergiques à la haine ne peuvent être compris qu’à travers l’analyse d’un vaste ensemble de discours ayant convergé, ces dernières années, dans le rejet du peuple juif et d’Israël. La distillation de cette haine a pénétré toutes les sphères : école, université, institutions politiques, religieuses et diplomatiques, médias, réseaux sociaux – jusqu’à certaines associations juives elles-mêmes.
En historienne des idées et linguiste, j’analyse la mécanique de cette haine travestie en exigence juridique et morale. À travers une étude linguistique et historique, illustrée par de nombreux exemples, je montre comment le langage antijuif, savamment construit par des idéologues habiles, s’est insinué dans la chair et le sang du grand nombre, par substitutions et inversions, adoptées de façon mécanique et souvent inconsciente. La haine en toutes lettres est une véritable enquête, qui traverse tous les domaines de la vie sociale et démasque la novlangue antijuive de notre époque. Une plongée dans le pouvoir des idéologies sur le réel.
Figure intellectuelle du combat contre le nouvel antisémitisme, cofondatrice de l’Institut du discours et maître de conférences à la Sorbonne Nouvelle, Yana Grinshpun est linguiste, spécialiste des stratégies de manipulation et de victimisation dans les discours militants.
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