La haine des Juifs
Emile H. Malet, Editions Campagne Première.
(juin 2025)
Le présent ouvrage est un livre nécessaire qui approfondit la maladie de notre temps, l’antisémitisme !
L’auteur ne se contente pas de broder autour du thème de l’antisémitisme ; il tente de pénétrer un mal qui résiste à toutes les thérapies, considérant que la question juive (je hais cette expression) ne connait pas de tabou et que le chercheur a le droit de tout remettre en question.
Dans cet ouvrage, la part de l’idéologie est réduite à sa plus simple expression.
Comment une poignée d’hommes animés d’un projet et porteurs d’une vision ont-ils pu ranimer une flamme vieille de deux millénaires ?
Ils y sont arrivés en se réclamant d’un lien métaphysique, presque le lien spirituel dont parle Ernest Renan quand il le définit par le terme Nation, qui par sa nature est indestructible.
En effet, se voulant avant tout immatériel, il est résistant et inattaquable ; on peut le blesser mais on ne peut le contraindre à disparaître sans laisser de trace !!!
La question de l’attache unissant les juifs du monde entier a toujours été posée avec une certaine acuité ; les juifs du monde et ceux de l’état d’Israël constituent des singularités indépendantes les unes vis-à-vis des autres.
Deux mille ans de liturgie ont pu préserver ce lien d’une disparition pure et simple, que même le christianisme n’a pu altérer, mettant ses pas dans ceux de ses ascendants sur les lignes de la Méditerranée orientale.
C’est là le vrai défi qui gît au fondement même du grand rêve sioniste.
Tout ce qui touche au judaïsme, touche nécessairement à son texte fondateur, la Torah.
Il n’est pas question de dérouler ici tous les antécédents et tous les tenants qui se sont succédé au cours de l’histoire de ce peuple.
Je me contenterais d’exploiter une formule qui résume à elle seule toute cette subtile et douloureuse problématique qui jalonne toute l’histoire et l’identité du peuple juif et d’Israël.
On considère qu’il y a une correspondance entre les deux, ce que les adversaires ne veulent ni comprendre ni admettre !
Cette formule, nous la trouvons chez l’auteur de la partie principale du Zohar, Moïse de Léon, mort en 1305 !
Comment un tel homme a-t-il pu unir son nom à la tradition sacrée d’Israël : « Le Saint béni soit-il, DIEU, la TORAH et ISRAËL.
C’est sur cette trinité que repose l’unité mystique d’Israël car aucun de ces trois thèmes ne peut exister sans les deux autres, ce qui peut rendre laborieuse l’intellection de cette situation complexe.
Je félicite mon ami Émile Malet pour sa contribution à ce thème aussi controversé qu’essentiel.
Maurice-Ruben Hayoun est un philosophe, exégète et historien, spécialiste de la philosophie juive. Auteur de de près de cinquante ouvrages constamment réédités et traduits notamment la philosophie juive
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