La France gèle les évacuations de Gaza
La décision du gouvernement français de suspendre toutes les évacuations de civils depuis Gaza vers son territoire continue de susciter un vif débat politique et médiatique. Cette mesure, annoncée le 1er août 2025 par le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, intervient après la révélation d’un incident impliquant une étudiante palestinienne récemment accueillie en France et accusée d’avoir relayé sur les réseaux sociaux des messages à caractère antisémite.
Nour Atalla, âgée de 25 ans, avait été évacuée début juillet dans le cadre d’un programme humanitaire mis en place par le Quai d’Orsay, permettant à des étudiants, chercheurs et artistes de quitter la bande de Gaza pour poursuivre leurs projets académiques ou professionnels en France. Bénéficiaire d’une bourse gouvernementale, elle devait intégrer un master à Sciences Po Lille à la rentrée.
Mais à peine quelques semaines après son arrivée, des captures d’écran attribuées à son compte personnel ont circulé en ligne, montrant qu’elle avait relayé des messages violents, certains appelant explicitement à « tuer des juifs ». Selon Étienne Peyrat, directeur de l’établissement, les messages sont « vraisemblables et authentiques ». L’intéressée, lors d’un entretien avec la direction, n’a pas nié les faits, expliquant avoir agi « sous le coup de la colère ». À la suite de cette rencontre, l’école a annulé son inscription pour l’année universitaire à venir.
Face à l’émoi suscité par cette affaire, le gouvernement a reconnu une faille dans les procédures de vérification effectuées conjointement par les services français et israéliens avant l’entrée sur le territoire. Jean-Noël Barrot a donc annoncé la suspension immédiate de toute nouvelle évacuation depuis Gaza, le temps qu’une enquête administrative approfondie revoie les protocoles de filtrage et la sécurité des personnes déjà accueillies. Une procédure judiciaire a par ailleurs été ouverte pour apologie du terrorisme et apologie de crimes contre l’humanité à l’encontre de l’étudiante, qui devrait quitter le territoire français.
Réactions politiques contrastées
La décision du gouvernement ne fait pas l’unanimité. Du côté de la gauche, plusieurs voix dénoncent une « punition collective » qui risque de pénaliser des dizaines de Gazaouis innocents. La députée LFI Gabrielle Cathala estime que la France a une « obligation morale et juridique » d’évacuer des universitaires, des artistes et surtout des blessés. Selon elle, « une seule personne ne peut pas faire porter la responsabilité à toutes les autres ». Même son de cloche au Parti socialiste, qui appelle à maintenir le dispositif humanitaire sans attendre la fin de l’enquête.
À l’opposé, les représentants de l’extrême-droite, comme le député du Rassemblement national Julien Odoul, réclament non seulement la suspension mais l’arrêt total de l’accueil de réfugiés palestiniens, arguant d’un « risque sécuritaire » et affirmant que « cette population est infiltrée par l’idéologie islamiste ». Des propos qui alimentent un climat politique tendu autour de la question migratoire et de la sécurité intérieure.
Maintien de l’aide humanitaire sur place
Si le gouvernement français a choisi de geler temporairement les évacuations, Jean-Noël Barrot a insisté sur le fait que cette mesure ne remet pas en cause l’engagement humanitaire de la France à Gaza. Les aides médicales et alimentaires continueront d’être acheminées par d’autres moyens, notamment via des largages aériens ou par des ONG partenaires. L’objectif, selon le ministère, est d’assurer la sécurité nationale sans abandonner la population civile gazaouie.
Pour l’heure, l’enquête administrative doit déterminer les responsabilités dans les manquements constatés lors du contrôle des profils. En parallèle, les 292 personnes déjà accueillies dans le cadre du programme feront l’objet d’une vérification renforcée.
Cette affaire a ravivé un débat déjà sensible en France sur les risques sécuritaires liés à l’accueil de ressortissants venant de zones de conflit. Plusieurs responsables politiques et une partie de l’opinion publique expriment aujourd’hui leur crainte que des individus porteurs d’idéologies violentes puissent profiter de ces dispositifs humanitaires pour entrer sur le territoire. Reste à savoir si le gouvernement tirera toutes les leçons de cet épisode et décidera, à terme, de renforcer durablement ses procédures, voire de rendre cette suspension définitive pour éviter tout risque de nouvelles dérives ou menaces contre la communauté juive de France.
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Barrot le représentant de la politique arabe de la France, politique vile, malsaine, abjecte, qui sacrifie une partie de l’ humanité.