La conseillère juridique du gouvernement ordonne l’arrêt des subventions pour les jeunes déscolarisés en âge de conscription

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Une décision sans précédent et dangereuse : Gali Baharav-Miara, conseillère juridique du gouvernement israélien, demande la suppression des financements destinés à des dizaines d’institutions éducatives qui accueillent des jeunes issus du monde des Yechivoth mais qui n’ont pas réussi à intégrer les Yechivoth supérieures du fait de problèmes personnels psychologiques et sociaux et autres – et qui n’ont pas encore été exemptés du service militaire.

JDN

Des professionnels du secteur social mettent en garde : « C’est une bombe sociale à retardement, une condamnation pour les plus vulnérables. »

Un séisme dans le monde orthodoxe :
Baharav-Miara a décrété qu’il fallait supprimer les budgets alloués aux institutions éducatives qui s’occupent des jeunes orthodoxes ne poursuivant pas leurs études dans des yeshivot supérieures – surnommées « Yechivoth pour décrocheurs » (no’ar hanocher).

Selon un reportage diffusé jeudi soir sur Kan Hadashot, ces institutions dépendent du ministère des Affaires sociales, et ont bénéficié cette année d’un financement total de 35 millions de shekels.

Ces structures accueillent des milliers de jeunes hommes âgés de 17 à 23 ans, qui ont quitté le parcours classique des Yechivoth, mais gardent un lien fort avec le monde de la Torah et avec la communauté orthodoxe.
Cependant, en raison de leur âge – correspondant à la conscription – et de l’arrêt de la Cour suprême leur imposant l’obligation de servir, un recours a été déposé pour demander l’annulation de ces subventions, au motif qu’ils ne sont pas des « étudiants de Yechiva » au sens formel du terme.

La conseillère juridique a adopté cette position, décidant que le financement ne serait accordé qu’à ceux qui auront obtenu une exemption individuelle de Tsahal. Cette position sera prochainement présentée à la Cour suprême.

« La conseillère juridique se moque de ces jeunes vies »

Des professionnels du secteur social alertent sur les conséquences très graves de cette décision : « Ce n’est pas une attaque contre les institutions – c’est une attaque contre des âmes. La conseillère juridique envoie ces décrocheurs – nos garçons les plus vulnérables – à la rue. Ils n’ont plus de cadre, plus de chemin. »

Des éducateurs du secteur soulignent que ce sont précisément ces institutions qui permettent de sauver des jeunes et d’éviter qu’ils ne sombrent dans la marginalité, la délinquance ou les troubles psychiques.

« Sans ces structures, ils n’iront pas à l’armée, mais ils ne resteront pas non plus dans le monde orthodoxe. »

Une crise politique en devenir

Sur le plan politique, l’inquiétude est également forte.
Des responsables de Shas et du Judaïsme unifié de la Tora considèrent cette décision comme une tentative délibérée de réduire la population orthodoxe en s’attaquant à ses franges les plus fragiles.

Ce dossier pourrait déclencher une bataille juridique et parlementaire houleuse, et s’inviter au cœur des débats sur la nouvelle loi sur la conscription.

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