La Chine et l’Iran : une collaboration sur les missiles sous surveillance

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La Chine et l’Iran : une collaboration sur la propulsion des missiles sous surveillance

Un rapport récent met en lumière une cargaison de plus de 1 000 tonnes de perchlorate de sodium, une substance chimique clé pour la fabrication de carburants de missiles, en route de la Chine vers l’Iran. Ces informations, divulguées par des sources de sécurité occidentales au Financial Times, soulignent les préoccupations croissantes concernant le renforcement des capacités balistiques de l’Iran.

Une cargaison stratégique
Deux navires iraniens, le Golbon et le Jairan, sont prévus pour transporter cette substance essentielle à la fabrication de perchlorate d’ammonium, un ingrédient constituant 70 % des propulseurs solides pour missiles. Les experts estiment que cette cargaison pourrait permettre de produire jusqu’à 1 300 tonnes de propulseur, suffisantes pour alimenter environ 260 missiles à moyenne portée, tels que les modèles Kheibar Shekan ou Haj Qassem.

Le perchlorate d’ammonium est un composant strictement réglementé par le Régime de contrôle des exportations de technologies de missiles, un organisme international de lutte contre la prolifération. L’utilisation de carburants solides confère plusieurs avantages militaires, notamment un déploiement rapide et une meilleure capacité de stockage, bien qu’ils soient moins contrôlables que leurs homologues à propergol liquide.

Des précédents frappants
Cette livraison s’inscrit dans un contexte de tensions accrues entre l’Iran et ses adversaires. En 2024, plusieurs installations de production de propulseurs solides en Iran ont été endommagées lors de frappes attribuées à Israël. Parmi ces cibles figurent des sites à Parchin, Khojir et Shahroud, essentiels à l’industrie balistique iranienne. Ces attaques ont retardé la production de carburants solides, soulignant les efforts continus pour freiner les ambitions militaires de Téhéran.

En septembre de la même année, un raid israélien a également frappé un site à Masyaf, en Syrie, où l’Iran était soupçonné de soutenir des activités liées à la production de missiles. Ce site servait notamment à produire des moteurs et des mélangeurs industriels pour propulseurs solides.

Trajet de la cargaison
Selon le rapport, les produits chimiques ont été chargés sur le Golbon au port de Taicang, près de Shanghai, avant de quitter l’île de Daishan. Le second navire, le Jairan, devrait suivre avec une cargaison supplémentaire en février. La destination finale est Bandar Abbas, un port stratégique situé sur le golfe Persique.

Les autorités chinoises n’ont pas encore réagi à ces allégations, tandis que l’Iran reste silencieux. Cependant, l’ampleur des détails inclus dans le rapport suggère une volonté de susciter une réaction internationale pour intercepter ces cargaisons.

Un équilibre régional fragile
Sur le plan diplomatique, le président iranien, Mohammad Javad Zarif, a récemment minimisé les répercussions des frappes israéliennes et affirmé que la « résistance » dans la région continuerait, malgré les revers subis. Téhéran maintient son soutien à des groupes comme le Hezbollah et le Hamas, renforçant ainsi sa présence dans les conflits régionaux.

Cette nouvelle étape dans la coopération entre la Chine et l’Iran soulève des interrogations sur l’efficacité des contrôles internationaux visant à limiter la prolifération de technologies sensibles. Alors que les tensions dans la région restent élevées, la communauté internationale pourrait être appelée à réagir rapidement pour éviter une escalade des capacités balistiques iraniennes.

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