Khamenei ordonne au Conseil de Sécurité iranien de se préparer. L’attaque pourrait provenir d’Irak

Le guide suprême iranien Ali Khamenei a ordonné au Conseil suprême de sécurité nationale iranien de se préparer à une attaque contre Israël. C’est ce que rapporte le « New York Times » en reprenant trois sources iraniennes proches du dossier. Selon ces sources, Khamenei a pris cette décision après avoir examiné un rapport détaillé des hauts commandants militaires sur l’étendue des dégâts causés par l’attaque israélienne de la semaine dernière contre les capacités de production de missiles de l’Iran et les systèmes de défense aérienne autour de Téhéran, ainsi que sur les infrastructures énergétiques. comprenant un port majeur du sud du pays.

Ali Khamenei

Khamenei a déclaré que l’ampleur de l’attaque israélienne ainsi que le nombre de victimes – au moins quatre gardiens de la révolution ont été tués – étaient trop importants pour être ignorés, et que ne pas répondre serait un aveu de défaite, selon trois sources citées par le reportage.

Ne pas favoriser la campagne de Donald Trump

Le Times explique que les responsables anonymes ont déclaré que les commandants militaires préparaient une liste de dizaines de cibles militaires en Israël, mais que les attaques auraient probablement lieu après les élections américaines, car l’Iran craint qu’une nouvelle poussée de tension et de chaos dans la région ne contribue à alimenter la campagne de l’ancien président Donald Trump.

Les responsables israéliens qui commentent les détails affirment qu’il n’y a actuellement aucune indication de préparatifs iraniens pour une attaque. « Nous avons éliminé l’intégralité du système iranien S-300« , ont indiqué les sources. « S’ils choisissent d’attaquer, ce sera pour eux un suicide. » Cependant, des sources estiment qu’il pourrait y avoir une attaque depuis le sol irakien, indépendamment d’une attaque depuis l’Iran – mais pas immédiatement. Il y a eu des tentatives de tir depuis l’Irak qui n’ont pas abouti et, ces derniers jours, le pays est apparu sur le radar des responsables de la sécurité en Israël comme un lieu à partir duquel des tirs pourraient avoir lieu.

Les mollahs continuent de minimiser les conséquences de l’attaque du 27 octobre

Le chef du bureau du leader iranien Ali Khamenei, Mohammad Mohammadi Golfaigani, a menacé hier soir lors de la cérémonie commémorative d’Hachem Safi al-Din, désigné comme successeur du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et éliminé lors de la puissante attaque de Da’ ahia : « L’Iran répondra inévitablement à l’attaque israélienne sur son territoire. Notre réponse sera sévère et incitera l’ennemi à se repentir. La défense aérienne iranienne a été performante et a empêché les avions de combat israéliens d’entrer dans l’espace aérien iranien. Les dégâts causés par l’attaque ont été mineurs. »

Le commandant des Gardiens de la révolution iraniens, Hossein Salami, a ajouté qu’« Israël croit qu’il peut changer l’équilibre des pouvoirs dans la région en lançant quelques missiles. Israël a vu comment sa défense aérienne s’est effondrée dans « La Promesse de la vérité 2 ». , aussi, il a commis une erreur, et il verra la réaction la nôtre, qui dépassera toute imagination. »

Liberté de survol israélien intégral

Hier, lors de la cérémonie de remise des diplômes du cours d’officiers de combat au BHD 1 , le Premier ministre Binyamin Netanyahu a abordé la question iranienne. Nous pouvons aller n’importe où en Iran. »

Hier, CNN a cité une « source haut placée » proche des discussions iraniennes , selon laquelle « il y aura une réponse décisive et douloureuse aux dernières attaques d’Israël contre l’Iran – probablement avant même les élections présidentielles américaines « .

De l’art de jouer avec le feu ou la dissuasion par le discours auquel personne ne croit

CNN n’a pas précisé d’où venait la source, mais ses propos laissent entendre qu’elle est apparemment iranienne. « La réponse de la République islamique à l’agression du régime sioniste sera décisive et douloureuse », a indiqué la source. Dans les premiers jours qui ont suivi l’attaque en Iran, survenue dans la nuit de vendredi à samedi, l’Iran a tenté de minimiser et d’éclipser les dégâts causés à l’infrastructure militaire du pays . A Téhéran, on a même affirmé que les annonces faites par Tsahal après l’attaque, selon lesquelles l’attaque avait été réussie et ses objectifs atteints , constituaient une « guerre psychologique ».

Des images satellite montrent des dommages au centre spatial de Shahrod, utilisé pour les lancements des Gardiens de la révolution dans le nord de l’Iran, en province de Samnan, vraisemblablement à cause d’une attaque de l’opération israélienne Yemi Tshuva.

L’escalade verbale, signe que l’Iran se donne du courage sans velléité d’aller trop loin ?

Les élections aux États-Unis auront lieu ce mardi 5 novembre, donc si l’on se fie aux propos de la source, l’Iran pourrait attaquer Israël dans moins d’une semaine. Israël a estimé peu après l’attaque que l’Iran réagirait – mais il ne savait pas comment. En outre, les Israéliens ont mentionné que lors des attaques israéliennes – qui visaient, entre autres, des installations de production de missiles – les batteries de défense aérienne qui protègent Téhéran ont été endommagées, de sorte que l’Iran reste exposé à de futures attaques.

Le centre satellitaire et balistique du nord détruit ?

Le reportage sur l’escalade du discours iranien fait suite à la publication de l’agence de presse américaine AP, qui a révélé mardi de nouvelles images satellite d’Iran, indiquant des dommages sur un autre site de l’attaque israélienne – des dégâts que le régime de Téhéran n’a pas encore signalés.  pays, dans le district de Samnan Les photos montrent des dégâts causés à plusieurs bâtiments du centre spatial Shahrod, dans le nord du pays. Le centre, situé à environ 370 km au nord-est de Téhéran, est géré par les Gardiens de la révolution à partir desquels ils lancent des satellites dans l’espace – mais selon AP, il est également utilisé par les Gardiens pour fabriquer des missiles balistiques. Jusqu’à cette publication, l’Iran a publiquement admis que. l’attaque a causé des dégâts sur des sites dans la région de Téhéran et dans les provinces d’Ilam et du Khuzestan, à l’ouest du pays, mais n’a fait état d’aucun dégât à Samnan.

L’opération « Jours de repentance » , menée en réponse au barrage de missiles balistiques sur Israël depuis l’Iran au début du mois, a été la première attaque jamais déclarée par Israël contre l’Iran. Des dizaines d’avions de combat ont participé à l’attaque, qui a considérablement endommagé – selon des rapports étrangers et également selon les déclarations officielles israéliennes – le système de défense aérienne de la République islamique et sa capacité à produire des missiles balistiques.

Parler de dégâts mineurs permet de calmer l’aspiration aux « représailles »

Dans les jours qui ont suivi l’attaque, de hauts responsables iraniens ont déclaré que Téhéran se réservait le droit de répondre « au moment opportun » à l’attaque, et plusieurs d’entre eux, dont le commandant des Gardiens de la révolution Hossein Salami, ont promis une « vengeance douloureuse ». Dans le même temps, et malgré divers rapports sur l’étendue des dégâts, Téhéran prend soin d’affirmer que les résultats de l’attaque ont été limités et que les dégâts causés seront réparés rapidement – d’une manière qui a été interprétée au niveau international, du moins jusqu’à hier, comme une tentative possible de « contenir » l’attaque et éventuellement de la contenir.

Dans tous les cas, la décision finale reviendra au guide suprême Ali Khamenei, sachant qu’il préfère également éviter une guerre totale. Il y a quelques jours, Khamenei lui-même a publié une déclaration non contraignante concernant cet appel à la vengeance : « Israël a fait une erreur dans ses calculs et doit comprendre la volonté du peuple iranien », a-t-il déclaré. « La démarche d’Israël ne doit pas être exagérée, ni sous-estimée. »