Le ministre israélien de la Défense menace non seulement Gaza, mais aussi l’Égypte
Le climat sécuritaire dans la région se durcit avec des déclarations sans équivoque du ministre israélien de la Défense, Israel Katz. Lors d’une conférence tenue à Jérusalem lundi, Katz a énoncé un ultimatum tranchant non seulement à l’encontre du Hamas, mais également à l’égard de l’Égypte, pays dont l’activité militaire dans le Sinaï a récemment suscité des inquiétudes.
Lors de son allocution, Katz a fait écho aux propos incisifs de l’ancien président américain Trump, évoquant « l’enfer » en cas de non-liberation des otages. « Si le Hamas ne libère pas rapidement les otages, les portes de Gaza se fermeront et les portes de l’enfer s’ouvriront », a-t-il déclaré avec fermeté. Selon lui, une reprise des opérations militaires serait imminente, et le Hamas se verrait opposer des moyens et des tactiques jamais utilisés jusque-là. Ces menaces, affichées publiquement, traduisent une volonté de dissuasion forte et sans concession.
Outre l’ultimatum adressé au Hamas, le ministre a également lancé un avertissement clair à l’Égypte. Tout en reconnaissant ce pays comme « le plus grand et le plus puissant » parmi les nations arabes, Katz a insisté sur le fait qu’Israël ne tolérerait aucune augmentation de la présence militaire égyptienne à sa frontière. Des rumeurs circulant sur certains réseaux sociaux, portées par des voix d’extrême droite, laissaient entendre que l’Égypte pourrait préparer une attaque surprise contre Israël. Le ministre a souligné qu’Israël restait attentif à toute évolution dans ce domaine, réaffirmant son intention d’engager un dialogue ferme pour éviter tout dépassement de l’accord existant.
De son côté, le gouvernement égyptien réfute catégoriquement ces spéculations. Les autorités en Égypte nient toute concentration de troupes sur leur sol et rejettent toute accusation d’intention d’attaquer Israël. La situation demeure donc complexe, avec des tensions palpables alimentées par des informations non vérifiées, mais traitées avec sérieux par le ministère israélien de la Défense.
Parallèlement à ces déclarations, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a évoqué l’hypothèse d’une future confrontation multiforme, parlant d’une guerre « sur sept fronts ». Dans la foulée, l’armée de l’air israélienne a mené une opération militaire contre le port syrien de Tartous, cible identifiée comme une base navale rattachée aux forces du régime d’Assad, vestige d’un passé révolu. Cette attaque témoigne de la détermination d’Israël à agir de manière proactive face aux menaces perçues sur plusieurs axes.
Peu après, suite à la collecte de signatures de 40 députés, Netanyahu a été appelé à prendre la parole à la Knesset. Bien que l’ordre du jour prévoyait la création d’une commission d’État chargée d’enquêter sur les événements du 7 octobre, le Premier ministre a rapidement détourné le débat pour rappeler ses succès militaires et annoncer une nouvelle phase d’action. Selon lui, la stratégie nationale vise à libérer tous les otages, démanteler complètement le pouvoir militaire et gouvernemental du Hamas et garantir que Gaza ne demeure plus jamais une menace.
Dans son discours, Netanyahu a directement adressé un message au Hamas : la non-libération immédiate des otages entraînera des conséquences d’une ampleur inimaginable. Ces propos, d’une tonalité résolument belliqueuse, renforcent l’image d’un gouvernement prêt à recourir à une escalade militaire si ses exigences ne sont pas respectées.
Par ailleurs, le Premier ministre n’a pas hésité à critiquer l’opposition politique, qu’il accuse de diffuser de fausses informations au sujet des conditions de détention des otages. Pour lui, ces mensonges aggravent la douleur des familles et compromettent la sécurité nationale. Il a affirmé que chaque retour d’otage s’accompagne de nouvelles attaques contre Israël, et que l’opposition, en relayant ces informations, ne fait qu’exacerber la crise.
Face à ces enjeux multiples, Israël semble déterminé à faire front commun contre toute menace, que ce soit sur le front de Gaza ou à ses frontières avec l’Égypte. La rhétorique adoptée par ses dirigeants laisse entrevoir une escalade potentielle, avec des opérations militaires de grande envergure si les conditions posées ne sont pas remplies. Dans un environnement déjà tendu, ces déclarations risquent de renforcer la dynamique conflictuelle dans une région où chaque geste est scruté de près.
En définitive, les récentes annonces d’Israel Katz et de Benjamin Netanyahu illustrent la détermination d’Israël à défendre ses intérêts avec une fermeté inébranlable. Entre ultimatums sévères et démonstrations de force, le gouvernement israélien envoie un message clair : aucune concession ne sera faite face aux menaces, et toute transgression sera sévèrement punie. La situation reste très volatile, et le moindre faux pas pourrait déclencher une escalade dont les conséquences seraient imprévisibles pour l’ensemble de la région.
Jforum.fr
Similaire
La rédaction de JForum, retirera d’office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.
La source de cet article se trouve sur ce site