Jumelage. La ville de Rehovot s’en doutait. Le maire de Grenoble, Eric Piolle, est un sacré XXX.

Lundi soir, les élus de la municipalité de Grenoble se sont réunis en conseil. Un sujet délicat a été mis sur la table : le jumelage de la ville avec Rehovot, en Israël. Dans le même temps, une manifestation pro-palestinienne se tenait sur les marches de la mairie à propos du même sujet.

Le maire écologiste, Éric Piolle, a alors pris la parole pour acter la fin de l’alliance communale entre Grenoble et Rehovot : « Ces derniers jours, l’attaque d’Israël contre l’Iran a provoqué une grave escalade dans une région déjà à feu et à sang. Nous pensons aux victimes civiles de Téhéran, de Tel-Aviv, de Rehovot, mais aussi de Tamra, ville arabe israélienne, qui ne dispose d’aucun abri pour sa population (…) En France, comme à Grenoble, nous sommes nombreuses et nombreux à être touchés, en colère et bouleversés par ce conflit (…) C’est maintenant vital : la France doit agir et reconnaître l’Etat de Palestine », a d’abord lancé l’élu.

« Il n’existe aujourd’hui aucun lien institutionnel entre nos deux collectivités »

« Historiquement, Grenoble est jumelée avec deux villes : Rehovot, en Israël, et Bethléem, en Palestine. Le jumelage avec Bethléem est vivant et actif (…) Concernant Rehovot, deux rappels s’imposent : le jumelage était suspendu sine die depuis plusieurs années. Il n’existe aujourd’hui aucun lien institutionnel entre nos deux collectivités », a déclaré Éric Piolle devant le conseil municipal.

À noter qu’en octobre 2023, quelques jours après l’attaque du Hamas contre Israël, Éric Piolle avait annoncé le lancement d’un jumelage citoyen avec la ville israélienne « au nom de la fraternité et de la paix ». Mais depuis, le conflit a pris d’autres dimensions.

Désormais, l’élu écologiste souhaite promouvoir la culture et l’histoire palestiniennes par le biais du Mois de la Palestine à la Maison de l’international et organiser une conférence publique sur l’antisémitisme à l’Hôtel de Ville.