Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a officiellement proposé mardi le président américain Donald Trump pour le Prix Nobel de la paix. Il lui a personnellement remis sa lettre de recommandation lors d’un dîner à la Maison Blanche lundi.
Un cadeau inattendu. Lors de sa troisième visite à Washington (États-Unis) depuis le retour au pouvoir de Donald Trump lundi soir, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a révélé avoir présenté le président américain pour le Prix Nobel de la paix.
«Je tiens à exprimer la reconnaissance et l’admiration non seulement de tous les Israéliens, mais aussi du peuple juif et de nombreux admirateurs à travers le monde pour votre leadership d’une cause juste et votre quête de paix et de sécurité», a déclaré Benjamin Netanyahou au début du dîner dans la salle bleue de la Maison Blanche.
«À l’heure où nous parlons, il rétablit la paix dans un pays (après l’autre), dans une région après l’autre. Je voudrais donc vous remettre, Monsieur le Président, la lettre que j’ai envoyée au comité du prix Nobel. Elle vous propose pour le Prix Nobel de la paix, que vous méritez amplement et vous devriez obtenir», a-t-il conclu son vibrant hommage à son allié américain.
Après avoir reçu le document officiel des mains de celui qu’il surnomme «Bibi», Donald Trump, visiblement surpris, a répondu : «Merci beaucoup. Je ne savais pas, waouh, merci beaucoup. Venant de vous… C’est très significatif».
Le chef d’État, qui n’a jamais caché son ambition d’obtenir cette prestigieuse récompense, s’est souvent plaint d’être ignoré par le Comité Nobel. Il se targue notamment de son rôle de médiateur dans le conflit entre l’Inde et le Pakistan, ses efforts pour «maintenir la paix» entre l’Égypte et l’Éthiopie, et la négociation des accords d’Abraham, visant à normaliser les relations entre Israël et plusieurs nations arabes.
Un accord de paix «cette semaine».
Artisan de la paix au Moyen-Orient après la fin de la «guerre de 12 jours» entre Israël et l’Iran en juin, il a reçu le Premier ministre israélien dans le cadre de négociations en vue d’un cessez-le-feu avec le Hamas.
«Je ne pense pas qu’il y ait de blocage. Je pense que les choses se passent très bien», a déclaré Donald Trump aux journalistes au début du dîner, ajoutant que le Hamas «veut une rencontre et ils veulent ce cessez-le-feu».
Cette rencontre est intervenue pendant des pourparlers indirects entre Israël et le Hamas. Depuis dimanche, deux sessions menées par les médiateurs qatari, égyptien et américain se sont tenues à Doha concernant une trêve de 60 jours, prévoyant la libération de dix otages vivants et la remise de corps de captifs décédés, en échange de la libération de prisonniers palestiniens.
Alors que l’émissaire américain Steve Witkoff doit se rendre dans la semaine à Doha, selon la Maison Blanche, Donald Trump a estimé dimanche qu’il existait «de bonnes chances» de parvenir à un accord de paix «cette semaine».
«Le Hamas est sérieux et soucieux d’aboutir à un accord pour mettre fin à la guerre et à la souffrance de notre peuple, à condition que la partie israélienne fasse preuve de bonne foi et ne cherche pas à entraver ou à faire traîner le processus», a affirmé le responsable palestinien, tandis que les deux délégations se trouvaient dans deux salles distinctes lundi.
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