Jérusalem secouée par des heures d’émeutes

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Jérusalem secouée par des heures d’émeutes

Un incident en apparence banal a suffi à embraser un quartier ultra-orthodoxe de Jérusalem. Jeudi, la délivrance d’une simple contravention par un inspecteur municipal a déclenché plusieurs heures d’émeutes, entraînant un important déploiement policier, des affrontements violents et un bilan humain non négligeable. Selon les autorités, treize policiers ont été légèrement blessés, dont cinq hospitalisés pour des soins, et quatre personnes ont été interpellées.

Les faits se sont déroulés en fin de matinée, lorsqu’un agent municipal a verbalisé un jeune homme issu de la communauté ultra-orthodoxe. Rapidement, la situation s’est tendue : plusieurs jeunes se sont interposés, l’agent a été pris à partie et a sollicité l’intervention de la police. D’après les premiers éléments communiqués, le jeune verbalisé aurait été identifié comme déserteur, une information qui a immédiatement attisé les tensions dans un contexte national déjà extrêmement sensible.

La rumeur d’une opération policière visant à arrêter des déserteurs s’est propagée à grande vitesse dans le quartier. En peu de temps, des centaines de personnes se sont rassemblées autour des forces de l’ordre. L’affrontement a pris une ampleur considérable : jets de pierres, incendies de détritus, dégradations de véhicules de police — dont l’un a été renversé — et agressions ciblées contre les agents présents sur place.

Face à l’escalade, la police a eu recours à des moyens de dispersion habituellement utilisés lors de troubles majeurs à l’ordre public. Des canons à eau ont été déployés, ainsi que différents types de grenades de dispersion. Un hélicoptère a également survolé la zone afin de surveiller l’évolution de la situation et coordonner les interventions. Les autorités ont indiqué que l’inspecteur municipal avait été agressé et menacé avant l’arrivée des renforts, et que des manifestants avaient tenté d’empêcher l’interpellation d’un suspect.

Les violences ne se sont pas arrêtées avec le retrait temporaire des forces de sécurité. Plusieurs heures plus tard, de nouveaux affrontements ont éclaté : des émeutiers ont attaqué des policiers en civil et caillassé un bus transportant des soldats. La police est alors intervenue de nouveau pour sécuriser les personnes visées et restaurer le calme, utilisant une fois encore des moyens anti-émeute.

Le commissaire général de la police, Dani Levy, a qualifié l’événement de « très grave », affirmant que tous les responsables seraient poursuivis. Sur le plan politique, les réactions ont été immédiates et contrastées. Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a dénoncé sans ambiguïté les violences dirigées contre les forces de l’ordre. À l’inverse, plusieurs responsables ultra-orthodoxes ont critiqué ce qu’ils considèrent comme une intervention disproportionnée.

La municipalité de Jérusalem a, de son côté, rappelé qu’un agent public avait été agressé dans le cadre d’une mission de routine. Ces incidents s’inscrivent dans un climat de fortes tensions autour de la question de la conscription des ultra-orthodoxes, un sujet au cœur des débats parlementaires et des divisions sociales. À Jérusalem, ville où les équilibres communautaires sont particulièrement fragiles, cet épisode illustre combien une étincelle, même administrative, peut provoquer une flambée de violence.

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