Jérusalem: l’incroyable tunnel construit au temps du roi Ezéchias
Le tunnel de Ézéchias, également connu sous le nom de tunnel du Siloé, est un exemple remarquable de réalisation technique et archéologique à Jérusalem.
Le tunnel a été découvert en 1838 par l’archéologue Edward Robinson puis nettoyé par l’équipe de Montague Parker (1909-1911). Les fouilles archéologiques sur le site ont repris en 1978.
Le tunnel a une longueur de 533 mètres avec une galerie de 1,63 mètre de hauteur ; il relie la source de Gihon au bassin de Siloé (bassin supérieur) sur un dénivelé de 2,27 mètres.
Construit entre 701 et 681 av. J.-C. sous le règne du roi Ézéchias, il a été conçu comme mesure de précaution contre le siège imminent assyrien de la ville. Certains chercheurs estiment que le tunnel n’est pas une œuvre militaire et que son percement s’inscrit mieux dans le contexte du développement de Jérusalem sous le règne de Manassé, le fils d’Ézéchias.
Selon le Deuxième livre des Rois, le roi de Juda a dû faire face à l’afflux considérable de réfugiés qui fuyaient l’avancée des armées assyriennes ; celles-ci avançaient, à travers la Syrie et les royaumes juifs en direction de l’Égypte.
Cet afflux était particulièrement important après la chute de Samarie, capitale du Royaume d’Israël en 722 av. J.-C.. Ézéchias fait entourer Jérusalem, qui s’était étendue vers l’est et le sud, de murailles, et assurait l’approvisionnement en eau de la ville par un tunnel.
Le royaume de Juda est largement dévasté par l’armée du roi assyrien Sennacherib mais Jérusalem, qui n’a visiblement pas été assiégée, est épargnée.
Ézéchias envoie une ambassade à Ninive pour se soumettre et paie un lourd tribut de 30 talents d’or et 800 talents d’argent.
Une inscription en hébreu ancien, dite inscription de Siloé, fut découverte par hasard en juin 1880 par un jeune baigneur allemand, Jacob Eliahu, à 2 mètres de hauteur et à 6 mètres de la sortie de Siloé. Elle est la plus ancienne inscription connue en hébreu classique.
L’inscription de Siloé.
L’inscription relate la fin des travaux. Bien que le texte soit en partie endommagé, la reconstitution en est possible. Le voici :
« …Le creusement. Voici l’histoire du creusement. Pendant que les tailleurs de la roche brandissaient leurs outils chacun en face de ses compagnons, un moment où manquaient trois coudées (1,50 m) pour la perforation, la voix d’un homme fut entendue, demandant à son compagnon pourquoi il y avait une crevasse. À la droite… Le jour de la perforation, les mineurs frappèrent chacun pour rencontrer son compagnon… et les eaux s’écoulèrent de la source jusqu’à la piscine, environ 1200 coudées (533 m). La roche était à 100 coudées (50 m) au-dessus de la tête des tailleurs de la roche. »
Ce qui rend le tunnel d’Ézéchias particulièrement fascinant, c’est qu’il a été entièrement sculpté avec des outils manuels, sans l’aide de machines. Les preuves archéologiques suggèrent que les travailleurs, à partir de chaque extrémité, ont réussi à converger au milieu, démontrant leur talent et leur précision remarquables malgré les limites technologiques de leur temps.
Les inscriptions découvertes à l’intérieur du tunnel fournissent des aperçus de sa construction, en particulier en mettant en évidence le point où les deux équipes de travailleurs se rencontrent.
JForum.fr avec wikipedia
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