Jérusalem, capitale verte émergente
Une métropole en transition écologique
À l’occasion de la Journée de Jérusalem, célébrée le 26 mai 2025, la municipalité de la capitale israélienne a présenté un ensemble impressionnant de projets écologiques. Objectif affiché : répondre aux défis posés par le changement climatique tout en valorisant un patrimoine naturel exceptionnel. La ville entend ainsi conjuguer urbanisme et respect de l’environnement dans une approche inédite en Israël.
Installée sur une crête entre la Méditerranée et le désert de Judée, Jérusalem bénéficie d’une biodiversité unique. Près de 38 % de sa surface municipale sont constitués d’espaces ouverts, allant des forêts aux sources naturelles. Une étude de 2010 a recensé 151 sites naturels, abritant plus de 730 espèces végétales, dont un grand nombre protégées, et plus de 200 espèces animales, notamment des cerfs et des oiseaux migrateurs. Deux sites majeurs illustrent cette richesse : la Vallée des Cerfs (240 dunams et environ 100 cerfs) et le parc Nahal Zimri (200 cerfs).
Un réseau vert en pleine expansion
Dans le but de préserver cette nature urbaine tout en la rendant accessible, la ville développe un réseau de parcs communautaires. Des sites tels que Nahal Darga ou Nahal Tzofim sont en cours d’aménagement, afin de concilier protection des milieux sensibles et création d’espaces de loisirs pour les habitants. Cette initiative favorise un lien fort entre les citoyens et leur environnement, tout en sensibilisant à la nécessité de préserver la biodiversité.
Miri Reis, directrice de l’Autorité municipale pour la durabilité environnementale, souligne l’importance de maintenir ces espaces ouverts comme un patrimoine naturel destiné à être transmis aux générations futures.
De l’ombre et des arbres pour un climat plus doux
Parmi les mesures phares, la ville promeut un plan ambitieux de reboisement et d’ombrage naturel. Le programme, soutenu par le ministère de la Protection de l’environnement, prévoit la plantation massive d’arbres tout en protégeant ceux déjà en place. L’objectif est triple : rafraîchir les zones urbaines, réduire les effets d’îlots de chaleur et améliorer la qualité de vie. Les arbres deviennent ainsi un véritable levier écologique, mais aussi un marqueur culturel du paysage urbain.
Une construction pensée pour demain
La politique municipale impose désormais des normes strictes en matière de construction durable. Un document de référence définit les exigences : matériaux écologiques, performance énergétique, maximisation de la lumière naturelle, ventilation optimisée, toits végétalisés, etc. Cette approche s’applique autant aux nouveaux projets qu’aux rénovations. L’objectif est de bâtir une ville plus saine, moins énergivore et mieux adaptée aux défis climatiques.
Depuis 2016, Jérusalem mène également un plan de réduction des émissions, notamment via la restriction d’accès aux véhicules polluants. Plus de 6 000 véhicules ont déjà été équipés de filtres à particules, tandis que les transports publics passent progressivement à l’électrique ou au gaz. Cette initiative a permis une baisse mesurable de la pollution de l’air selon les données municipales.
Valorisation des eaux de pluie et transition énergétique
Dans une optique de gestion durable, la municipalité transforme les eaux de ruissellement en ressource. Un plan directeur prévoit des solutions innovantes comme des jardins d’infiltration et des bassins naturels. Cette gestion intelligente permet non seulement de prévenir les inondations, mais aussi de recharger les nappes phréatiques et de soutenir les cycles de l’eau.
Parallèlement, Jérusalem investit près de 90 millions de NIS dans un plan énergétique. Objectifs : développer les énergies renouvelables, moderniser les réseaux d’électricité et promouvoir les transports propres. L’initiative vise à améliorer l’efficacité énergétique et à renforcer la sécurité énergétique de la ville.
Une stratégie climatique globale
Enfin, Jérusalem s’est dotée d’un plan global de résilience face au changement climatique. Le programme comprend des mesures concrètes à court et long terme : adaptation de l’urbanisme, amélioration de la santé publique, développement de mobilités durables, gestion des risques environnementaux. Ce plan, mis en œuvre de manière transversale par l’ensemble des services municipaux, traduit une volonté de transformer Jérusalem en une ville modèle de durabilité.
Comme le souligne l’ingénieur Yoel Even, directeur de la planification et des infrastructures : « Notre ambition est de bâtir une Jérusalem plus agréable à vivre, plus verte et mieux préparée pour affronter les défis environnementaux à venir. » Grâce à une politique cohérente, des moyens conséquents et une vision claire, la ville s’impose comme l’un des leaders nationaux de la transition écologique urbaine.
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