Les photos des victimes sont affichées, chacune sur un piquet, sous les eucalyptus. L’atmosphère est lourde, chargée du souvenir des personnes fauchées par des membres du Hamas, au petit matin du 7 octobre 2023, pendant le festival de musique Tribe of Nova, à Reim. Dès 6 h 30, le moment du début du massacre il y a un an jour pour jour, des milliers de proches et de voisins sont venus se recueillir auprès du vaste mémorial édifié au fil des mois pour entretenir la mémoire de ces heures tragiques. Dans ces lieux périrent quelque 360 des quelque 1 200 victimes des attaques du Hamas.
Jean-Noël Barrot, le ministre français des affaires étrangères, a du mal à cacher son émotion quand il échange avec les parents de jeunes Franco-Israéliens assassinés. « Le cœur brisé », Laurent Bitton, visages de sa fille Maya et de son compagnon imprimés sur son tee-shirt, salue sa présence, « la seule d’un dirigeant étranger sur les lieux ». « La France pleure, au côté d’Israël, nos compatriotes », observe un peu plus tard le ministre dans un discours traduit en hébreu. Après avoir égrainé les prénoms de quelques victimes, il dépose une gerbe et 48 roses blanches, en souvenir des Franco-israéliens morts au fil de cette journée du 7 octobre. « Les ténèbres ne l’emporteront jamais sur la lumière », lance-t-il, quand une forte détonation résonne à proximité.
Le bruit des tirs israéliens.
La guerre n’est pas loin, celle qui se prolonge dans la bande de Gaza, à quelques kilomètres de là. Au matin, le Hamas a tiré des roquettes sur Tel-Aviv, interceptées sans faire de victimes. Un hélicoptère israélien lourdement armé fait des rotations au-dessus du mémorial. Le deuil des familles rassemblées sur le site est rythmé par le bruit des tirs israéliens sur l’enclave palestinienne.
La source de cet article se trouve sur ce site