J’aimerais bien rencontrer des antisionistes sincères.

Vues:

Date:

L’antisionisme problématique.

Un jour, j’aimerais bien rencontrer des antisionistes sincères. Cela doit bien exister, au moins parmi les juifs mystiques pour qui la recréation d’Israël en 1948 est un blasphème laïcard, en effet, seul le rédempteur y serait autorisé selon eux.

Las ! Généralement, au bout de quelques lieux communs sur l’occupation de la Palestine, se prévalant de leur « humanisme », les pseudos antisionistes dérivent très vite vers l’antisémitisme le plus virulent, et le plus abject. D’ailleurs, il est toujours très difficile de les amener à la sincérité sur le sujet, car ils ne sont pas fous, ils savent très bien que leur haine des juifs est un délit lourdement, et à juste titre, sanctionné.

Courageux mais pas téméraires.

Pendant de nombreuses années, et pour cette raison, ils n’osaient pas trop l’exprimer en public. Depuis quelques mois cependant, depuis hélas le massacre du 7 octobre 2023, ils le font de manière de plus en plus « décomplexée » selon le terme à la mode sur les réseaux dits sociaux ou en commentaires d’articles, certes le plus généralement sous pseudonymes.

Est-ce de la modestie ? De la lâcheté ? Ou de la prudence ?

Je pencherai pour répondre : la lâcheté et la prudence. Ce qui n’étonne pas le moins du monde est qu’aucun d’entre eux n’a jugé bon d’aller combattre dans les territoires palestiniens au profit de leur noble cause. Cela existe pourtant, j’ai rencontré quelques-uns de ces vrais combattants à Jérusalem, les autres sont juste judéophobes en somme. Curieusement, certains se justifient en arguant qu’il n’y a pas de condamnation quand on attaque les chrétiens et que l’islamophobie n’est pas assez punie par ailleurs. Il y aurait deux poids, deux mesures « car ces gens-là sont partout » se justifient-ils. Je n’ai jamais compris, pour ma part, pourquoi on reproche aux juifs d’être solidaires entre eux. Il faut dire que les chrétiens ont du mal à en faire preuve en dehors de belles paroles. La foi et les beaux principes claironnés sont oubliés une fois franchi le parvis des églises.

Ils font mine de s’émouvoir des bombardements de Gaza par l’armée israélienne, en représailles des actions du Hamas depuis des lustres, mais n’ont pas un mot de compassion pour les victimes de la barbarie comme les enfants de la famille Bibas, tués à mains nues par la populace. Et bizarrement le fait qu’une vie israélienne n’est pas égale à une vie palestinienne lors de la libération des otages ne semble pas les déranger plus que ça ?

Ce soi-disant antisionisme naît de deux sources puantes : le nouveau clientélisme de la gauche qui abandonnée par les milieux populaires au profit du RN se tourne vers les populations d’origine étrangère, politique suggérée par le think tank Terra Nova depuis une dizaine d’années, et la résurgence de l’antisémitisme dit traditionnel qui était en sommeil et/ou soigneusement camouflé depuis les lois contre le racisme et l’antisémitisme, une haine qui se pare de beaux atours compassionnels venant à la fois de l’extrême droite et de l’extrême-gauche.

On s’aperçoit malheureusement que cet abject ressentiment envers les juifs n’était donc qu’assoupi. La fameuse vermine dont Louis Chédid assurait à sa petite « sœur Anne » qu’elle était de retour dans une chanson de 1986 l’est bel et bien mais pas par le chemin qu’on attendait. Elle n’est pas le fait de crétins bas du front à crânes rasés, elle est « diversitaire » et le produit de l’ignorance crasse de l’histoire des jeunes générations facilement embrigadées en des combats obscurs.

Par Amaury Watremez 

La rédaction de JForum, retirera d’office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

La source de cet article se trouve sur ce site

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

PARTAGER:

spot_imgspot_img
spot_imgspot_img