IsraelValley vous fait connaître la start-up israélienne Xtend. Une start-up extraordinaire…

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Reuters – Le drone qui a suivi le chef du groupe terroriste palestinien du Hamas Yahya Sinwar et l’a filmé agonisant dans des images diffusées dans le monde entier en octobre dernier a été fabriqué par la start-up israélienne Xtend, selon les médias, l’une des nombreuses entreprises de ce type à bénéficier d’un coup de pouce grâce aux besoins de guerre d’Israël.

Le cofondateur et PDG de Xtend, Aviv Shapira, a refusé de commenter les informations non sourcées, mais a déclaré à Reuters que son entreprise fournit des drones d’intérieur à l’armée israélienne. Celle-ci s’est tournée vers d’autres fabricants pour obtenir un avantage décisif dans son opération contre le Hamas, après le pogrom perpétré par ce dernier le 7 octobre 2023.

Les drones Xtend intègrent l’intelligence artificielle (IA) pour mener des frappes de haute précision et peuvent être utilisés à une distance de 9 000 kilomètres avec une intervention humaine minimale.

« Nous sommes en train de réapprendre à nous battre avec des robots », a déclaré Shapira lors d’une interview.

Tsahal et le ministère de la Défense ont refusé de commenter l’équipement utilisé pour cibler Sinwar.

En Ukraine, les start-ups fabriquant des drones et d’autres technologies et équipements militaires ont proliféré et ont aidé le pays à tenir tête à des forces russes beaucoup plus importantes. Les petites entreprises agiles qui mettent l’accent sur l’innovation se sont révélées vitales dans une guerre où les solutions rapides peuvent l’emporter sur des années de conception et d’essais de produits.

Les start-ups sont un « groupe de quelques personnes qui peuvent faire quelque chose en quelques semaines », et la guerre crée une urgence pour une technologie immédiatement utilisable, a déclaré l’expert militaire Isaac Ben-Israel.

Israël disposait déjà d’une scène florissante de start-ups, ce qui signifie que ses entreprises pourraient être mieux placées pour tirer parti du phénomène lié à la guerre, certaines d’entre elles ayant déjà obtenu des commandes à l’étranger et visant à façonner le champ de bataille du futur.

En moins d’un an et demi de guerre, Xtend a signé un contrat important avec le ministère de la Défense, levé 40 millions de dollars lors de son deuxième tour de table en août et signé un contrat de 8,8 millions de dollars avec le gouvernement américain, a indiqué Shapira.

Sequoia Capital, un fonds de capital-risque américain qui gère environ 85 milliards de dollars et se concentre sur les investissements de départ, a recommencé à investir en Israël après les massacres du 7 octobre, alors qu’il n’avait pas investi dans des entreprises de ce pays depuis 2016.

« La guerre donne de l’expérience aux gens », a déclaré à Reuters Shawn Mcguire, partenaire de Sequoia.

La high-tech est le moteur économique d’Israël, représentant 16 % de l’emploi, plus de la moitié des exportations, un tiers de l’impôt sur le revenu et 20 % de la production économique globale.

De nouvelles compétences

Le 7 octobre, Shapira, de Xtend, transportait sa planche de surf vers la plage lorsqu’il a entendu les sirènes d’alerte annonçant l’arrivée de roquettes en provenance de Gaza. En moins de douze heures, il a envoyé une flotte de drones pour aider aux recherches et à la sécurisation des bâtiments, dans le cadre d’une réaction rapide, essentielle en cas d’urgence.

Depuis le début de la guerre, le ministère de la Défense travaille avec des start-ups « pour améliorer et déployer de nouvelles capacités pour nos forces sur le terrain », a déclaré à Reuters le colonel Nir Weingold, responsable de la planification, de l’économie et des technologies de l’information au Directorat de la Recherche et du Développement de la défense (DDR&D) du ministère.

Le ministère dispose d’une « voie verte » pour les start-ups sélectionnées, qui lui permet d’accélérer son processus d’octroi de licences. Il a également déclaré avoir attribué des commandes à 101 start-ups et petites entreprises pour soutenir l’effort de guerre, pour un montant total de 782 millions de shekels entre le 7 octobre 2023 et la fin de l’année 2024.

Plus de 25 de ces start-ups sont passées du stade du développement à celui de la production en raison de la guerre, a indiqué Weingold, ajoutant qu’environ 50 % de la technologie anti-drone utilisée par Tsahal pendant le conflit provenait de start-ups.

Cette collaboration a été mise en évidence lors de la toute première conférence Global DefenseTech organisée par le DDR&D avec le Blavatnik Cyber Research Center de l’Université de Tel Aviv. Cet événement a présenté des dizaines de start-ups et a attiré l’attention de grandes multinationales.

« La guerre est bonne pour les affaires et Israël a été un partenaire majeur », a déclaré Ayal Somech, responsable de la croissance et de l’innovation chez Boeing Israël, lors d’une table ronde organisée dans le cadre de la conférence.

La technologie anti-drone a constitué un défi particulier pour les troupes israéliennes, qui ont dû faire face à différents types de matériel lors d’attaques provenant de Gaza, du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah au Liban, de l’Iran et des Houthis au Yémen.

Lior Segal, cofondateur de la société israélienne Thirdeye Systems, qui fabrique des systèmes d’alerte avancés pour les drones d’attaque, a déclaré à Reuters que ses contacts avec le ministère de la Défense étaient passés de la phase de développement à l’obtention de « contrats significatifs » pendant la guerre.

L’entreprise, dont les actions ont augmenté d’environ 50 % depuis le début du conflit, a déclaré qu’elle disposait désormais de sept à huit lignes de produits, contre trois environ avant la guerre.

Le cofondateur de Thirdeye System, Lior Segal (devant à droite), signant un accord avec le PDG du groupe EDGE, Rodrigo Torres, basé aux Émirats arabes unis, le 28 janvier 2025. (Crédit : Autorisation)

Mardi, Thirdeye, qui compte parmi ses clients des pays de l’OTAN ainsi qu’Israël, a annoncé avoir vendu une participation de 30 % au conglomérat de défense EDGE, détenu par l’État émirati, pour un montant de 10 millions de dollars. Il s’agit là d’un rare investissement public d’une entreprise émiratie en Israël.

Cet investissement aidera Thirdeye à se développer sur de nouveaux marchés, a indiqué Segal dans un communiqué, bien qu’il soit subordonné à l’approbation du ministère de la Défense et à d’autres étapes.

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